Des défibrillateurs à Nantes

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Publié le 2 février 2008
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On dénombre 500 000 cas de mort subite chaque année sur le territoire français, dont 10 % ont lieu sur la voie publique. Ce sont ces chiffres effrayants qui ont poussé la municipalité de Nantes (150 personnes y décèdent ainsi chaque année) à équiper certains lieux très fréquentés de la ville de défibrillateurs cardiaques en libre accès. Une commerçante du marché de Talensac, où un défibrillateur a été installé, en est consciente : « Un homme qui s’affaisse sur un trottoir n’est pas forcément en état d’ivresse, il fait peut-être un malaise cardiaque. Il faut y sensibiliser les gens. »

Quatre pharmacies équipées

Neuf défibrillateurs sont apparus depuis trois semaines en centre-ville : Pharmacie de Paris (place Royale), Pharmacie de la place du Change, Pharmacie du Théâtre (place Graslin), Pharmacie du Pilori (place du Pilori), mairie centrale, marché de Talensac et médiathèques Jacques-Demy, Floresca-Guépin et Luce-Courville. Un dixième appareil, mobile, a été installé dans un véhicule de la police municipale. Pour éviter tout vandalisme, les défibrillateurs (leur mise en place avec leur ligne directe reliée aux pompiers et au SAMU revient à 3 000 Euro(s)) ne sont pas installés directement sur la voie publique. Entre 2008 et 2009, 35 appareils en tout seront répartis dans différents quartiers nantais. Pour l’instant, aucun n’a été encore utilisé.

Les équipes des officines où ont été installés les défibrillateurs ont toutes été formées. Le plus compliqué tient peut-être au fait, selon certains pharmaciens, d’avoir à raser le torse des personnes très velues. Mais quand il s’agit de reprendre du poil de la bête…

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