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Ne pas oublier l’Alzheimer
Les conférences organisées par Pierre Fabre sur la maladie d’Alzheimer ont fait salle comble. Avec 860 000 personnes atteintes en 2008 et 2 millions prévus 2040, la pathologie est devenue une priorité de santé publique (plan Alzheimer de novembre 2007). Bruno Dubois, neurologue et directeur de l’unité INSERM U610, a rappelé la genèse de la maladie : « Les lésions débutent au niveau de l’hippocampe car c’est lui qui reçoit l’information et la met en souvenir. » C’est d’abord la mémoire récente qui est touchée. « A 47 ans, la moitié des sujets sains présente des dégénérescences et des lésions d’Alzheimer, mais cela ne signifie pas pour autant qu’ils vont développer la maladie. » Les incertitudes sont encore nombreuses sur son origine, mais les spécialistes s’accordent à dire que l’hypertension et le cholestérol peuvent être des facteurs déclenchants. D’où l’importance de prévenir pour retarder son déclenchement et donc de repérer précocement les malades atteints.
Le Pr Claude Dreux, président du Cespharm, a insisté sur le rôle du pharmacien : « Il doit écouter, rassurer, orienter et soutenir. Un espace de confidentialité est indispensable pour recueillir les inquiétudes du patient et, si l’officine n’est pas assez grande, le bureau, peut faire l’affaire ! »
Travailler avec les médecins
La maladie est tellement médiatisée qu’il s’agit d’abord de rassurer les patients inquiets (toute plainte mnésique liée à l’âge n’est pas forcément annonciatrice d’un Alzheimer) et le cas échéant les orienter vers un spécialiste. Pour lui permettre d’apporter un soutien sanitaire et social aux malades comme aux proches, le Cespharm aidera le pharmacien à se tenir informé des structures officielles et bénévoles proposées localement. Il se chargera aussi d’apporter des supports de formation et des outils adaptés, comme un guide de l’entretien dont le but est d’aider les médecins à diagnostiquer le plus vite possible. Puis le pharmacien et le généraliste peuvent oeuvrer de concert pour la bonne observance du traitement. C’est un enjeu capital car cette maladie pose de manière aiguë le problème de l’adhésion des patients à leur traitement. « On s’oriente vers des réseaux de proximité où pharmaciens et médecins vont jouer un rôle indispensable dans l’information des patients », a prédit le président du Cespharm.
Une délégation malgache
Ce fut une première. Une vingtaine d’officinaux d’Antananarivo, avec à leur tête le président de l’Ordre, Jean Rabemanantsoa, sont venus au salon dans un but de formation continue. Les officinaux malgaches ont assisté aux conférences et aux ateliers qu’ils ont jugé les plus intéressants. Sans oublier les débats d’actualité car, comme en France, ils subissent des attaques contre le capital et le monopole.
On compte actuellement 250 officines à Madagascar, dont près de 100 dans la capitale. Une école de pharmacie a été créée il y a deux ans qui forme des pharmaciens pour les hôpitaux. Les officinaux, eux, sont formés moitié en Europe de l’Ouest (France, Belgique, Suisse), moitié en Europe de l’Est.
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