Cervarix Papillomavirus humain types 16 et 18

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Publié le 7 juin 2008
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Le vaccin Cervarix est commercialisé alors qu’il n’est toujours pas remboursable. Il s’agit du second vaccin contre le Papillomavirus après Gardasil. Cervarix a été développé par GlaxoSmithKline. C’est un vaccin recombinant composé des protéines L1 issues de Papillomavirus de types 16 et 18 adsorbées sur un adjuvant (ASO4). C’est donc un vaccin bivalent. Gardasil est quant à lui un vaccin quadrivalent : outre les génotypes 16 et 18 du Papillomavirus humain (HPV), il protège contre les génotypes 6 et 11 responsables des condylomes acuminés. Les génotypes 16 et 18 de l’HPV sont à l’origine de près de 50 % des lésions précancéreuses et de 70 % des cancers du col utérin. Cervarix est indiqué en prévention des néoplasies intraépithéliales cervicales de haut grade (CIN de grades 2 et 3) et du cancer du col de l’utérus dus aux Papillomavirus humains de types 16 et 18.

Préférence pour le vaccin quadrivalent

Cervarix dispose d’indications moins larges que Gardasil. C’est une des raisons pour lesquelles la Commission de la transparence, le Haut Conseil de la santé publique et le collège de la Haute Autorité de santé se prononcent en faveur du vaccin quadrivalent. En revanche, les deux vaccins sont reconnus comme efficaces pour prévenir les lésions cervicales de haut grade et les cancers in situ du col de l’utérus associés à l’infection par les HPV 16 et 18. Le laboratoire GlaxoSmithKline revendique par ailleurs proposer un vaccin « hautement et durablement immunogène » grâce au système adjuvant ASO4 permettant de protéger les femmes pendant toute la période où le risque d’infection est maximal.

Le vaccin est contre-indiqué en cas de maladie fébrile aiguë sévère. Son utilisation chez une femme enceinte n’est pas recommandée. Les effets indésirables les plus fréquents sont d’intensité légère à modérée et transitoires. Il s’agit surtout de douleurs, de rougeurs, de gonflements au point d’injection, de démangeaisons, de prurit, d’éruption cutanée, de céphalées, de fièvre, de troubles gastro-intestinaux, de myalgies et d’arthralgies.

-La posologie : le schéma de vaccination passe par l’injection de trois doses de Cervarix aux mois 0, 1 et 6. Cervarix s’injecte en intramusculaire dans le bras au niveau de la région deltoïdienne. Le vaccin doit être agité avant administration : la suspension injectable est alors trouble et blanche. Un petit dépôt blanc et un surnageant incolore et limpide peuvent apparaître au cours du stockage du vaccin.

REPÈRES

– Service médical rendu important.

– Pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) par rapport à Gardasil dans les populations concernées par la vaccination, selon les recommandations du Haut Conseil de la santé publique, du Comité technique des vaccinations et du Conseil supérieur d’hygiène publique de France.

– Population cible : environ 2 millions de patientes (âgées de 14 ans + jeunes femmes de 15 à 23 ans n’ayant jamais eu de rapports sexuels ou ayant débuté leur vie sexuelle depuis moins d’un an).

DITES-LE À LA PATIENTE

-Conserver le vaccin au réfrigérateur jusqu’à l’administration.

-La vaccination ne dispense pas les patientes du dépistage du cancer du col de l’utérus par frottis.

FICHE TECHNIQUE

Protéine L1 de Papillomavirus humain de type 16 (20 µg) et protéine L1 de Papillomavirus humain de type 18 (20 µg) pour une dose de 0,5 ml de suspension injectable.

Boîte de 1 seringue préremplie de 0,5 ml + 1 aiguille, liste I, NR, PAHT : 117,50 Û, AMM : 381 642.3, code ATC : J07BM02.

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