Réagir face à un coeur qui souffre

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Publié le 24 avril 2004
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Doit-on appeler le Samu face à une douleur dans la poitrine ? Comment reconnaître un infarctus du myocarde et que faire ? Deux situations qui ont été largement commentées lors du Rendez-vous formation animé par l’équipe du DU « Les situations d’urgence : de la prévention aux premiers secours » (Paris-V). « Est-ce la première fois ? », « Depuis quand avez-vous mal ? », « Décrivez votre douleur », « Avez-vous déjà été hospitalisé ? » et « Avez-vous un traitement en cours ? » sont les interrogations permettant d’orienter le patient vers un généraliste, un cardiologue ou vers le Samu. La douleur d’origine cardiovasculaire est typique : dans 95 % des cas, elle « serre » derrière le sternum (le patient montre avec la main à plat sur la poitrine), s’exprime par une sensation de poids thoracique, ou bien prend en étau des deux côtés. Avant d’appeler le 15, prendre la tension et le pouls en laissant le patient assis.

Attention ! Une douleur persistante (1 h), des facteurs de risque (surpoids, tabac…) et une vive angoisse nécessitent de faire préciser les irradiations : dans la mâchoire ou les bras. Un mal dans la poitrine qui serre, une douleur dans les deux avant-bras, c’est forcément un infarctus, indique Jean-Marc Agostinucci, médecin au Samu 93. Il faut alors surveiller le patient tout en appelant les secours car il risque un arrêt cardioventilatoire. En cas de perte de conscience, d’arrêt ventilatoire (supérieur à 10 secondes) et circulatoire (plus de pouls carotidien), commencer la réanimation en urgence (10 % de survie en moins par minute perdue !). Seuls 4 % des Français sont formés aux gestes d’urgence mais 100 % des équipes officinales devraient l’être !

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