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Jérôme Arbaut obtient ses crédits
Du fait de l’acquisition de parts de SEL via sa SPF-PL, Jérôme Arbaut a dû contracter deux emprunts pour pouvoir se réinstaller à Versailles. Pour convaincre des financiers, il a sollicité les compétences techniques en ingénierie financière de son cabinet de transactions.
Pour préparer son dossier de financement auprès des banques, Jérôme Arbaut (voir Le Moniteur n° 3011) a sollicité le cabinet Channels, qui l’a déjà installé à deux reprises. « Le projet de financement a été monté et présenté ensemble à la banque car j’avais besoin d’être épaulé sur le montage en SPF-PL par un technicien en ingénierie financière », précise le pharmacien, qui ne cache pas qu’il a mis un peu de temps à comprendre le mécanisme du LBO (« leveraged buy-out »). Ce terme anglais désigne l’effet de levier financier procuré par la holding.
« Un tel service ne peut être rendu que si le cabinet de transactions est immatriculé à l’ORIAS, qui est le registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance », précise Laurent Sebaoun, du cabinet Channels. En effet, ce sésame, nécessaire pour soumettre un dossier à une banque, est délivré aux intermédiaires, qu’ils soient courtiers, agents généraux ou mandataires, et étendu depuis le 15 janvier 2013 aux intermédiaires en opérations de banque.
Le document préparé par ce cabinet de transactions est une note de présentation de deux à trois pages du projet de Jérôme Arbaut : informations clés sur la pharmacie ciblée et son environnement, reportage photo, acteurs, structure juridique, données comptables, plan de financement… L’objectif ? Planter le décor et préparer l’entretien de l’acquéreur avec la banque. « Le banquier avait déjà pris connaissance de ces différents éléments. Je n’avais plus qu’à lui exposer mes objectifs, présenter le potentiel de développement de l’officine et expliquer comment je compte l’exploiter, notamment en augmentant l’amplitude des heures d’ouverture et l’offre produits », précise Jérôme Arbaut.
Valoriser ses qualités de chef d’entreprise
En revanche, le pharmacien ne s’est pas attardé sur la réussite de sa première installation. Or, cela aurait pu faire valoir auprès de la banque ses qualités de chef d’entreprise. « Les résultats passés ne présagent pas des résultats futurs », confie-t-il, même si la gestion d’une officine et le management se construisent sur les acquis du passé et le travail réalisé. « L’expérience apporte une approche des problèmes et des méthodes de travail, mais une installation est toujours une nouvelle aventure avec son lot d’incertitudes car chaque pharmacie a une âme, une équipe et une clientèle qu’il faut apprendre à connaître. » En outre, la banque a apprécié son niveau d’engagement financier personnel. « Disposer d’un bon apport et investir une part importante du patrimoine familial dans la pharmacie a été un élément déterminant dans l’obtention du prêt », analyse Jérôme Arbaut.
Des banques encore peu à l’aise avec les SPF-PL
Etant encore peu familiarisées avec les SPF-PL de pharmacies au moment où Jérôme Arbaut a présenté son business plan, les banques se sont montrées très regardantes sur le montage du dossier. Ce pharmacien a obtenu un accord de prêt avec Interfimo, lequel n’a pas achoppé sur les prises de garanties d’usage (nantissement), à l’inverse des deux autres banques en concurrence. La mise en place de deux crédits, l’un au nom de la SPF-PL pour l’acquisition des parts et l’autre contracté en vue de restructurer la dette de la SEL, et d’une convention de trésorerie entre ces deux sociétés pour permettre à la holding de rembourser son crédit dès la première année, n’a pas posé de problème.
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