Najac retrouvera-t-elle son officine ?

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Publié le 15 février 2014
Par Myriem Lahidely
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Y aura-t-il une « jurisprudence Najac », après l’annulation par le tribunal administratif de Toulouse de l’arrêté de transfert de l’unique officine de cette commune d’Aveyron à Chauconin-Neufmontiers, en Seine-et-Marne ? « Le village a perdu sa licence mais nous comptons bien aller au bout de notre démarche pour obtenir une nouvelle installation », prévient Raymond Rebellac, maire de Najac. Ce dernier a déposé pas moins de trois recours avant d’obtenir cette annulation.

Frédéric Geay, le dernier pharmacien à s’être installé dans ce petit bourg touristique de 750 âmes, avait racheté l’officine en 2005, avant de transférer, en 2011, à Chauconin-Neufmontiers. « Avec la crise de 2008, le chiffre d’affaires généré par la saison touristique a chuté et n’a plus compensé la baisse de chiffre d’affaires liée à la perte de population. L’officine n’était plus vendable en 2010 », explique le titulaire. Ce dernier a saisi l’occasion offerte à 700 kilomètres de là, dans une commune qui, malgré ses 2 700 habitants, n’avait pas d’officine.

Le président du syndicat des pharmaciens de l’Aveyron, Philippe Caussignac, observe : « Notre département est grand et peu peuplé. Une bonne dizaine de pharmacies sont en situation fragile, six regroupements ont eu lieu dans des bourgs qui comptaient deux officines, aucun transfert n’a été possible intra-muros. »

Frédéric Geay, qui exclut de revenir à Najac, a fait appel. Le maire, lui, tient mordicus à son officine et lancera si nécessaire un appel à candidature. « Trois pharmaciens ont répondu favorablement il y a un an et demi », assure l’élu, qui n’a pas donné de suite faute de jugement. La conclusion de l’appel permettra de savoir s’il sera alors possible d’ouvrir une officine pour moins de 1 000 habitants.

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