Certains cas de grippe aviaire passent-ils inaperçus chez l’homme ?

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Publié le 14 octobre 2006
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Le Dr Anne Mosnier, coordinatrice nationale des GROG, répond à vos questions.

Au cours des infections virales respiratoires saisonnières, les formes asymptomatiques ou très peu symptomatiques sont fréquentes. A titre d’exemple, il n’est pas rare de trouver du virus grippal dans le nez ou la gorge des membres bien portants de l’entourage d’un vrai grippé. De même, les enquêtes sérologiques menées en fin de saison grippale auprès de soignants retrouvent très souvent une immunité acquise contre le virus hivernal, sans que les personnes ne se soient senties malades.

Dans le cadre des cas de grippe aviaire H5N1 transmis à l’homme, la réponse à cette question n’est pas encore parfaitement tranchée. A ce jour, le décompte « officiel » des cas humains de grippe H5N1 correspond à ceux qui ont été confirmés au laboratoire et pour lesquels le malade présentait des symptômes. Les techniques sérologiques disponibles, seul moyen de confirmer a posteriori l’infection H5N1 chez les asymptomatiques, ne semblent pas parfaitement validées par les experts. Difficile dans ce contexte de dire quelle part de l’ensemble des infections par le virus H5N1 pourrait passer inaperçue. Toutefois, les enquêtes sérologiques mises peu à peu en place autour des cas ont, jusqu’ici, retrouvé de très faibles fréquences de séropositivité non symptomatique vis-à-vis du virus H5N1. Un constat à suivre de près…

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