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Voyageurs : jet lag et mélatonine
Période estivale oblige, nous vous proposons un rendez-vous journalier autour des recommandations sanitaires pour les voyageurs. Aujourd’hui focus sur cette hormone qui régit la chronologie du sommeil : la mélatonine.
La mélatonine est une molécule naturelle sécrétée au niveau cérébral par l’épiphyse, ou glande pinéale. Elle possède une activité chronobiotique qui permet la synchronisation de l’horloge biologique par contrôle du rythme veille/sommeil. De ce fait, elle est utilisée dans le traitement de certains troubles du sommeil.
D’après le Haut Conseil de la santé publique (HCSP), lors d’un voyage dans un pays dont l’heure locale n’est pas calée sur le même fuseau horaire que le pays de départ, la prise de mélatonine à une heure proche de l’heure cible de coucher permet de réduire les symptômes induits par le décalage horaire. Le bénéfice semble plus important en cas de déplacement vers l’est et de décalage horaire de plus de cinq heures. Dans les essais cités, l’administration d’une dose quotidienne de 5 mg de mélatonine a permis un endormissement plus rapide et une meilleure qualité de sommeil que l’administration d’une dose de 0,5 mg. Pour autant, une efficacité du traitement a été constatée qu’elle que soit la dose administrée.
Le HCSP précise que peu d’effets secondaires ont été rapportés lors des traitements. Cependant, un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) datant de 2018 répertorie quelques effets indésirables à type de céphalées, vertiges, somnolence, troubles digestifs et psychiatriques (cauchemars, irritabilité) lors de l’utilisation de mélatonine. Ce même rapport déconseille son utilisation chez les personnes souffrant de maladies inflammatoires ou autoimmunes, les personnes asthmatiques, épileptiques ou souffrant de troubles de l’humeur.
Les interactions médicamenteuses, notamment avec les antiagrégants plaquettaires, les anticoagulants, les anti-inflammatoires et les substances agissant sur le système nerveux central (antiépileptiques, hypnotiques, certains antidépresseurs notamment), doivent également être prises en compte en cas d’utilisation de la mélatonine.
Mais le décalage horaire n’est pas le seul événement capable de perturber le sommeil. Les insectes piqueurs peuvent être un vrai cauchemar… de nuit comme de jours. Dans notre prochain rendez-vous, nous verrons comment prévenir les attaques d’arthropodes.
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