Grippe aviaire : quoi de neuf cet été ?

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Publié le 2 septembre 2006
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Le Dr Anne Mosnier (GROG) répond à vos questions.

Pas de vacances pour le virus H5N1 cet été en Asie. Chez les volailles, l’épizootie a continué de progresser et des foyers ont été décrits dans des élevages, notamment en Indonésie, en Thaïlande et au Laos. Chez les humains, 11 nouveaux cas de grippe aviaire ont été confirmés depuis début juillet en Indonésie (8 cas), en Thaïlande (2 cas) et en Chine (1 cas). Au total, 96 cas de grippe aviaire H5N1 humaine, dont 64 décès, ont été rapportés par l’Organisation mondiale de la santé dans 10 pays différents depuis début 2006. A titre de comparaison, 95 cas humains avaient été notifiés, dans 5 pays, pour toute l’année 2005. Cette augmentation du nombre des cas de transmission à l’homme s’explique aussi par une amélioration constante des méthodes de diagnostic, des systèmes de surveillance et de la communication internationale.

La plupart des cas humains de grippe H5N1 a pour origine des contacts avec des animaux malades. Une trentaine d’épisodes de cas groupés familiaux ont maintenant été décrits dans plusieurs pays. Pour une dizaine d’entre eux, une possible transmission interhumaine était fortement suspectée tout en restant limitée et sans donner lieu à une transmission communautaire. A ce jour, les informations disponibles n’apportent aucun élément en faveur d’une modification des modes de transmission de la maladie. Selon l’OMS, le niveau d’alerte pandémique reste inchangé (phase 3).

Devant la persistance du risque lié au virus de grippe H5N1, la communauté scientifique a réagi cet été et plus de 70 chercheurs ont décidé de créer un consortium international, le GISAID (Global Initiative on Sharing Avian Influenza Data), pour organiser au mieux le partage des connaissances sur ce virus et des séquences génétiques des différentes souches virales analysées à travers le monde.

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