La place de l’immunothérapie se confirme

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Publié le 7 juin 2014
Par Yolande Gauthier
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Le congrès de l’ASCO (American Society of Clinical Oncology) qui s’est tenu à Chicago du 30 mai au 3 juin est le rendez-vous incontournable de la cancérologie. Le thème de cette année, « Science et société », visait à mettre en avant les défis sociétaux posés par le cancer, avec des études portant sur la qualité de vie des patients ou le coût des traitements. Mais la très grande majorité des communications a porté sur de nouvelles molécules, souvent en phase précoce d’essais.

La place de l’immunothérapie se confirme dans les cancers du poumon, du rein ou de la vessie comme dans le mélanome. Dans ce dernier cas, l’ipilimumab (Yervoy) améliorerait notablement la survie, seul ou en association. De nombreux médicaments testés sont des inhibiteurs de tyrosine-kinase explorant de nouvelles voies de signalisation : inhibiteurs du facteur de croissance des fibroblastes FGFR, de la voie WNT, du PD-1… Plus de 400 molécules sont en cours de développement. « Pas de scoop cette année, mais beaucoup de briques pour construire le mur des traitements. Il faut savoir comment les positionner dans l’arsenal thérapeutique, estime la présidente de l’Institut national du cancer Agnès Buzyn. On ne raisonne plus par pathologie mais par cible d’anomalies cellulaires. Ce changement de paradigme, avec de nouvelles molécules testées dans de nombreuses indications différentes, va modifier la façon dont on évaluera et autorisera les nouveaux médicaments. »

Des thérapies ciblées très inégales

Si les thérapies ciblées ont donné des résultats très décevants dans le cancer du pancréas ou de l’œsophage, des espoirs sont permis dans le cancer du poumon avec des inhibiteurs de tyrosine-kinase de 3e génération qui pourraient être actifs en cas de résistance aux molécules de 1re et 2e générations. Dans le cancer de la prostate métastatique, l’ajout de docétaxel à l’hormonothérapie dès le début du traitement permet d’améliorer la survie. Et, dans le cancer du sein au stade précoce, l’utilisation de goséréline analogue de la LH-RH avant et pendant la chimiothérapie participerait à la préservation de la fonction ovarienne chez les femmes non ménopausées.

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