Consommation de médicaments : les disparités régionales coûtent 560 millions de trop

Consommation de médicaments : les disparités régionales coûtent 560 millions de trop

Publié le 19 septembre 2014
Par Laurent Lefort
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En ce qui concerne les médicaments de prescription, la consommation par habitant en volume varie fortement : de 11 % sous la moyenne nationale en Ile-de-France à 21 % au-dessus en Limousin. La vapeur est renversée en valeur : la consommation est de 9 % sous la moyenne nationale en Limousin et 11 % au dessus en Ile-de-France. En somme, plus les patients consomment, moins ils consomment de produits chers.

Ces éléments sont suffisamment parlants pour résumer assez fidèlement le sens de l’étude d’IMS Health, menée à partir des données provenant d’un échantillon de plus de 14 000 officines françaises.

Constat intéressant : si l’analyse établit que le niveau de vie moyen d’une région est inversement proportionnel à la consommation de médicaments, elle montre que la densité médicale n’est pas un facteur qui explique les différences de volumes de consommation.

En ce qui concerne les génériques, là encore certaines données créent un peu la surprise. Ainsi, les différences régionales sont finalement faibles chez les médecins sur les taux de prescriptions substituables dans le Répertoire (65 à 68 %). En revanche, une différence plus marquée se retrouve sur les taux de substitution effectifs en pharmacie : de 67 % en Corse à 84 % dans les Pays-de-Loire.

Et les économies possibles dans tout ça ? Selon les projections d’IMS Health, un alignement sur la moyenne nationale, pathologie par pathologie, du coût moyen du médicament prescrit dans les régions les plus chères permettrait de réaliser 560 millions d’euros en remboursement au taux moyen actuel de prise en charge du médicament. Une simulation se limitant à une harmonisation des pratiques vis-à-vis des seuls génériques évalue le potentiel d’économies à plus de 175 millions d’euros en remboursement, notamment pour l’hypertension (17 millions), l’asthme (13 millions), les pathologies digestives (10 millions) ou la maladie d’Alzheimer (10 millions).

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