Approuvé par l’Europe mais pas par l’ANSM

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Publié le 11 avril 2015
Par Yolande Gauthier
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Le médicament antiobésité Mysimba, associant bupropion (ex-amfébutamone) et naltrexone, a obtenu une AMM européenne fin mars. La France n’y était pas favorable pour plusieurs raisons : efficacité limitée, incertitude sur le maintien de l’action à l’arrêt du traitement, tolérance réduite, risque neuropsychiatrique… En cas de commercialisation en France, l’ANSM compte « prendre toutes ses responsabilités au regard du risque sanitaire », a déclaré son directeur général Dominique Martin. Les conditions de prescription et de délivrance seront restreintes pour limiter l’utilisation du médicament. « Des études de pharmacoépidémiologie, une surveillance des ventes et une information des professionnels de santé seront mises en place », a précisé le directeur des médicaments en cardiologie de l’ANSM Joseph Emmerich. Celui-ci s’est montré plus favorable envers le liraglutide (Saxenda), déjà utilisé en diabétologie, dont l’efficacité dans l’obésité est supérieure à celle de Mysimba et qui a aussi obtenu une AMM européenne fin mars… mais cette fois par consensus.

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