Tabagisme : un niveau d’informations contrasté

«  L’augmentation du prix des cigarettes pourrait-elle vous faire arrêter de fumer ? »  A cette question, 61 % des fumeurs interrogés via le site carenity.com répondent « non ». De ce sondage mené par le réseau social auprès de 600 membres, malades chroniques et leurs proches, on apprend plus précisément que l’augmentation du prix du paquet de cigarettes n’est pas un frein : alors que le prix moyen du paquet est de 6 €, 78 % des personnes interrogées seraient prêtes à le payer 10 €. Et 7 % sont mêmes capables de débourser jusqu’à 20 € pour répondre à leur dépendance. 

14 % des répondants savent qu’un fumeur sur deux mourra de son tabagisme

Mais en réalité, au questionnaire de culture générale sur le tabac auxquels les répondants ont été soumis, le nombre de réponses justes n’atteint pas les 50 %.

Ainsi, seulement 14 % des personnes interrogées savent qu’un fumeur régulier sur 2 meure à cause du tabac et seulement 36 % connaissent le nombre de décès annuels provoqués par la cigarette en France (73 000). Par ailleurs, 41 % des répondants citent les conséquences du tabagisme chez la femme enceinte (développement insuffisant du fœtus, petit poids de naissance, naissances prématurées), et 42 % nomment les substances présentes dans une cigarette (butane, cadmium, arsenic, peinture, ammoniac, mercure, plomb… et bien sûr nicotine).

Des dangers méconnus, donc, ou sous-évalués. Et même si 9 personnes interrogées sur 10 citent les pathologies liées au tabac (cancers, maladies cardiovasculaires, bronchites, carences…), cela n’incite vraisemblablement pas les fumeurs à l’arrêt. 

La Journée mondiale sans tabac nous rappelle que le tabagisme représente la première cause de mortalité évitable en France. Informer, dissuader de la consommation, lutter contre le tabagisme passif ou accompagner l’arrêt du tabac sont des enjeux de santé publique. L’implication des professionnels de santé est bienvenue : selon ce sondage, seulement 3 à 10 % des fumeurs parviennent à stopper durablement leur consommation sans aide.