UNE ANNÉE DE REPRISE
Segment phare du marché vétérinaire, les antiparasitaires externes ont tiré profit l’an dernier de conditions météorologiques favorables au développement des puces et des tiques. Toujours très concurrencé, ce segment est soutenu par de nombreuses innovations.
En 2014, le marché pour animaux de compagnie s’est refait une santé, effaçant le mauvais score de l’année 2013. Il évolue de 6,23 % en valeur, s’établissant à 74,57 millions d’euros en prix fabricant hors taxes, et de 4 % en volume à 10,49 millions d’unités (source : fabricants).
L’année dernière a été encore plus radieuse pour le segment leader de la dermatologie qui draine à lui seul la moitié du marché en valeur. Ce segment inclut les antiparasitaires externes (APE), qui tirent le marché avec une embellie de + 10,17 % en unités et + 10,05 % en valeur (sorties fabricants). En pharmacie, les ventes ont connu une progression encore plus soutenue de 14,9 % en valeur (source : fabricants). Avec un hiver doux, de la pluie tout au long du printemps et un été humide mais tempéré, les conditions climatiques ont été favorables aux ventes d’antipuces et antitiques, surtout pour le marché de l’habitat (+ 34,6 % en valeur, sorties officines).
Au niveau des laboratoires, la croissance du marché des APE profite à Bayer Pharma, placé au troisième rang en parts de marché (22 %, + 0,7 point par rapport à 2013), avec l’appui de son collier Seresto. En seconde position, Omega Pharma maintient sa part de marché de 22 % grâce aux bons résultats de Fiprokil sur les formes spot-on. « Nous sommes le premier acteur des antiparasitaires externes à base de fipronil sans régulateur de croissance des insectes, avec plus de 60 % de parts de marché sur ce sous-segment », précise Leïla Baptista, responsable de la gamme vétérinaire Clément-Thékan.
Antiparasitaires : c’est la guerre !
La guerre commerciale fait toujours rage sur le terrain des antiparasitaires. « Malgré une forte concurrence depuis quelques années, Frontline reste largement leader des antiparasitaires en pharmacie, notamment grâce à sa notoriété et à l’attachement des propriétaires », indique Tiphanie Suanno, chef de produits Frontline chez Merial. Mais la marque abandonne 3,9 points de parts de marché, établies à 46,5 % à fin 2014. Avec l’arrivée de Frontline Tri-Act en 2015, Merial entend repartir de l’avant. « Nous avons maintenant la gamme d’antiparasitaires externes la plus large du marché pour offrir une réponse adaptée à chaque profil de propriétaires et à l’ensemble de leurs besoins. » S’adressant à des propriétaires adeptes de sorties en extérieur (running, jeux sportifs, balades), Frontline Tri-Act repousse, traite et prévient, agissant sur les puces, tiques, moustiques et phlébotomes.
De son côté, Biocanina reste quasiment stable (5,4 % de parts de marché) alors que Novartis Santé animale, dernier de la liste du top-5, hisse sa part de marché de 2,6 % à 4 % grâce à ces deux formes systémiques par voie orale (Program et Capstar). Après un lancement tardif en juillet 2013, « les ventes en officine du collier Biocanipro, efficace pendant 8 mois et proposé à un prix très attractif, ont été immédiates et importantes sur la saison 2014 », indique Stephen Martin, chef de gamme Biocanina.
Avec un chiffre d’affaires de 11,6 millions d’euros réalisés l’an dernier, le deuxième segment du marché, celui des antiparasitaires internes (API), progresse de 9,71 % en sorties fabricant et de 10,3 % en termes de ventes dans les officines. Sur les cinq premiers acteurs du marché, seul Omega Pharma enregistre une baisse de son chiffre d’affaires en raison de plusieurs ruptures d’approvisionnement sur Vermifuge Clément chat, leader de son segment. Sa part de marché sur les API chute de 49 % à 38 % mais la référence conserve son leadership. Cet incident profite à Milbemax Tab chien et chat (Novartis) et à Drontal Chat (Bayer) qui affichent de fortes progressions sur leurs ventes d’API. Avec ses deux vermifuges, Veloxa et Dolthène, Merial réalise une progression de 72,1 % sur un segment où la marque est très faiblement implantée en officine (2 % de parts de marché). De même, Biocanina a certainement bénéficié de la rupture du leader puisqu’avec une progression de ses ventes d’API de 24,8 %, il gagne 2points de part de marché à 19 %. « En 2015, nous misons sur notre nouveau vermifuge Biocanivers pâte à large spectre et dont la durée de vie est de 36 mois », indique Stephen Martin. L’an dernier, Biocanina avait globalement gagné 1 point, notamment grâce à son nouvel AINS Rheumocam.
Le pet-food en forme
Le rayon diététique se porte bien également en 2014, avec des progressions de 10,63 % en valeur et 4,77 % en volume. L’an dernier, Clément-Thékan a décidé de se positionner sur ce marché porteur en lançant une nouvelle gamme d’aliments complémentaires Vital’Form pour chien et chat, composée de 16 références. De plus en plus segmentée, l’offre pet-food présente des similitudes avec l’alimentation humaine. L’innovation et la montée en gamme sont les deux leviers de croissance de ce marché.
+ 4 %
EN VOLUME
10,49 millions d’unités
+ 6,2 %
EN VALEUR
74,57 millions d’euros en prix fabricant hors taxes
LES FLOPS DE L’ANNÉE
Les principaux flops de l’année 2014 concernent les antilaiteux (- 11,56 % en valeur) et les anticonceptionnels/antichaleurs (- 6,82 %), une tendance à la baisse déjà observée depuis plusieurs années. Les sédatifs et tranquillisants sont toujours à la peine (- 7,80 %) et, si l’on se réfère aux niveaux croissants de résistance aux antibiotiques constatés par les autorités de santé mondiales, l’usage raisonné des anti-infectieux conduit à une baisse logique de leurs ventes de 9,07 % l’an dernier.
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