Cabine de médecine

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Publié le 12 septembre 2015
Par Myriem Lahidely
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La commune d’Aups (2 113 habitants, à 20 km au sud des gorges du Verdon) expérimente depuis mi-juin, pour trois ans, une « consultation » d’un nouveau genre. Installée dans une petite salle à l’extérieur de la caserne de pompiers, la cabine de télémédecine, qui a coûté 220 000 euros financés par le conseil général, va permettre de consulter en visioconférence un médecin exerçant dans la maison médicale de garde du Luc, située à 40 kilomètres.

Antoine Faure, pharmacien et maire du village, favorable à ce type d’évolution, rassure : « On ne remplace pas les praticiens par des machines mais on utilise les technologies existantes pour améliorer la permanence des soins sur notre territoire – une zone fragile – lorsqu’il n’y a pas de médecin de garde ou s’il est débordé. » La commune compte trois généralistes et un homéopathe, mais, rappelle le pharmacien, « après 19 heures et les samedis après-midi et dimanches les cabinets sont fermés. Il y a des tas de situations, telles qu’une simple otite, qui ne nécessitent pas de se rendre aux urgences. Cela va permettre de les désengorger ».

Une ordonnance imprimée sur place

Dans cette cabine d’allure futuriste, le patient, qui a introduit sa carte Vitale dans le lecteur prévu à cet effet, dispose de plusieurs équipements tels que tensiomètre, thermomètre, stéthoscope et, ici, un électrocardiogramme. La marche à suivre est indiquée sur écran, et après diagnostic du médecin, une ordonnance peut, le cas échéant, être imprimée sur place.

Au cabinet médical où exercent les trois généralistes, deux ont testé la cabine. « Le SAMU comme l’hôpital se trouvent à Draguignan, situé à 35 minutes par des petites routes. La présence de cette cabine a un côté rassurant pour les patients », reconnaissent les deux praticiens.

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