Isabelle Margnat installe le glamour à l’officine
Sensibilisée très jeune à la beauté de la peau, Isabelle Margnat a toujours eu en tête de créer sa propre ligne. Fin 2012, elle rachète le laboratoire Lysedia dont elle revoit et étoffe la gamme inspirée de la « médecine esthétique sans les aiguilles ».
Dès l’âge de 7 ans, je faisais des mélanges avec les plantes et les fleurs du balcon familial que j’appliquais sur mes poupées », se souvient Isabelle Margnat. Cette passion pour la beauté a amené la pharmacienne, aussitôt diplômée, à travailler dix ans chez Esthederm. Devenue titulaire en 2010 à Marseille après une période de remplacements, elle n’a pas hésité à revendre son officine en novembre 2012 pour réaliser son rêve de petite fille en achetant Lysedia, filiale cosmétique d’un laboratoire dirigé par un pharmacien parisien.
Son chiffre d’affaires double en un an
Cette passionnée de recherche s’est aussitôt attelée aux formules. « La dizaine de produits existants bénéficiait déjà d’une bonne base en termes d’actifs, mais nous avons cherché à les améliorer grâce à des formules plus naturelles, non bio, mais plus gla mour », précise-t-elle. Isabelle Margnat a aussi repensé le packaging bleu marine, « pas assez féminin » selon elle, lui donnant les couleurs rouge, blanc, argent. Le fait d’avoir eu une officine a beaucoup aidé ce pharmacien entrepreneur. « Cela m’a permis d’entendre et d’apprendre beaucoup sur ce que les femmes recherchent. »
Depuis, la gamme s’est étoffée de cinq produits, et six autres sont attendus en septembre. Avant sa reprise, la gamme était distribuée dans quelques instituts parisiens, deux ou trois pharmacies, sur internet, mais surtout en Russie, dans des instituts médicalisés. Fidèle à son premier métier, Isabelle Margnat a d’abord voulu voir ses « bébés » en officine. Ils sont aujourd’hui référencés dans une centaine d’entre elles. Avec peu de budget marketing, mais une grosse envie de présenter ses produits, elle fait le tour du monde, accompagnée de son mari comptable. En mai, elle était à Cannes et les faisait essayer aux stars. De même, elle ouvre des marchés dans les pays de l’Est, à Hong Kong, en Corée où « les filles s’appliquent treize produits par jour, ce système de layering (couches) étant important pour de bons résultats. » En 2015, le chiffre d’affaires de la petite marque a doublé, « mais les investissements en recherche sont élevés », fait remarquer sobrement Isabelle Margnat.
- Pharma espagnole : 9 milliards d’investissements et une réforme en vue
- Réforme de la facture électronique, mode d’emploi
- Mon espace santé : un guide pour maîtriser l’accès et la consultation
- Fraude à la e-CPS : l’alerte discrète mais ferme de l’Agence du numérique en santé
- Pharmacie de Trémuson : une officine bretonne pionnière en RSE et qualité
- Comptoir officinal : optimiser l’espace sans sacrifier la relation patient
- Reishi, shiitaké, maitaké : la poussée des champignons médicinaux
- Budget de la sécu 2026 : quelles mesures concernent les pharmaciens ?
- Cancers féminins : des voies de traitements prometteuses
- Vitamine A Blache 15 000 UI/g : un remplaçant pour Vitamine A Dulcis

