Prophylaxie pré-exposition au VIH : son utilisation progresse, mais…

Depuis sa prise en charge à 100 % en France en 2016, 84 997 personnes de 15 ans et plus ont initié une PrEP dont 20 129 entre juillet 2022 et juin 2023, soit une augmentation de 31 % par rapport à fin juin 2022. Les initiateurs sont principalement des hommes (91 %), âgés en moyenne de 36 ans et habitant 7 fois sur 10 dans des communes appartenant à des unités urbaines de plus de 200 000 habitants (dont 41 % en Ile-de-France). En 2022-2023, « les initiations de PrEP ont aussi de plus en plus souvent concerné des femmes (4,6 % des personnes), des bénéficiaires de la complémentaire Santé Solidaire (8,9 %), et des personnes résidant en milieu semi-urbain ou rural », note EPI-Phare.

Le taux de maintien du traitement préventif d’un semestre à l’autre avoisine les 90 % depuis 2020. Mais l’étude note une augmentation de la fréquence des interruptions précoces de la PrEP dans les 6 premiers mois qui suivent son initiation, lesquelles concernent actuellement près de 30 % des nouveaux initiateurs.

Au premier semestre 2023, 42 % des prescriptions d’initiation et de renouvellement de la PrEP ont été effectuées par des médecins libéraux, dont près de 90 % par des médecins généralistes. Cette augmentation observée depuis l’élargissement, en juin 2021, de la primoprescription à l’ensemble des médecins, contribue sans nul doute à la progression de l’utilisation de la PrEP, mais l’étude regrette que sa diffusion à toutes les catégories de population qui pourraient en bénéficier « reste encore limitée ».