Charlotte Adigard a transformé sa thèse en action éducative

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Publié le 2 juillet 2016
Par Jean-Luc Decaestecker
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Charlotte Adigard, diplômée de la faculté de pharmacie de Lille, aurait pu se satisfaire d’une thèse très académique ou bibliographique pour conclure ses études. Elle a préféré « être dans l’action ». Après avoir, pendant son stage de pratique professionnelle, délivré la contraception d’urgence « plus souvent que je ne l’aurais pensé », l’idée lui est venue de mener une action éducative dans un collège et d’en faire son sujet de thèse présenté sous l’intitulé « Pharmaciens, adolescents et contraception : élaboration d’une action éducative pour répondre à un besoin de santé publique chez les 14 – 15 ans ». Pour mener son projet à bien, Charlotte Adigard a pu conduire des séances « prévention contraception » ouvertes aux élèves de troisième du collège Arthur Rimbaud de Villeneuve-d’Ascq (Nord). En accord avec la direction et l’infirmière de ce collège, elle a mené sur les heures de vie scolaire 15 interventions de 55 minutes, documents officiels réalisés par l’INPES (« Que faire en cas d’oubli de pilule ? », « Choisir sa contraception ») et court-métrage « En avoir ou pas ? » (des préservatifs) à l’appui. Charlotte Adigard a noté « l’utilité d’un discours répété au cours de toute la scolarité des adolescents sur la contraception, ses objectifs et sa bonne utilisation ». 76 % des élèves reconnaissaient l’utilité d’une telle séance d’éducation à la santé. « L’apprentissage de la contraception orale est en cours d’acquisition […]. Ce type d’action éveille et sensibilise les élèves en les plaçant en situation concrète […]. En participant au développement de l’esprit critique des adolescents, nous les encourageons à adopter des comportements responsables », écrit Charlotte Adigard dans sa thèse.

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