Transactions d’officines : en Normandie, la demande sur Rouen et Caen reste vive

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Transactions d’officines : en Normandie, la demande sur Rouen et Caen reste vive

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Publié le 12 avril 2017
Par Francois Pouzaud
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En 2016, les prix de cession des pharmacies sont restés stables, quel que soit le mode de valorisation du fonds retenu : 76 % du CA HT et 6,2 fois l’EBE. C’est l’un des enseignements de l’enquête annuelle de la société Interfimo. Comme toujours, les moyennes cachent des spécificités et disparités régionales. Le marché normand reste contrasté.

Le marché normand, en nombre de cessions de pharmacies, fait preuve de stabilité par rapport à 2015. En revanche, au niveau des prix, « le fossé s’accentue entre les petites et les grandes officines », constate Gilles Andrieu, responsable du cabinet Espace (groupe PSP). L’animation du marché est également contrastée entre les villes de faculté (Rouen et Caen) où il y a pénurie d’officines à vendre et des départements moins prisés tels que l’Orne et La Manche (à l’exception du littoral où la qualité de vie fait que c’est une zone constamment recherchée par les acquéreurs). « L’Eure reste dynamique en dépit des problèmes de désertification médicale », ajoute-t-il.

La faible mobilité des jeunes diplômés sortis des facultés de pharmacie de Rouen et Caen est un facteur de renchérissement des prix dans un rayon de 30 à 40 km. « La périphérie de ces deux préfectures est facilement accessible car bien desservie par des axes autoroutiers », explique Gilles Andrieu. Dans les secteurs recherchés, « les officines de plus de 3 M€ se négocient encore entre 90 et 100 % du CA HT si la rentabilité est là ». A affaire identique, il relève un écart de l’ordre de 10 points selon que la pharmacie est à vendre à Rouen ou au Havre. Mais les acquéreurs ne dédaignent pas non plus les pharmacies de 2 M€ et plus, de gros bourgs avec un environnement médical stable, en raison des bonnes rentabilités affichées. Dans ce cas, c’est bien l’EBE qui sert à valoriser le fonds (entre 5 et 6 fois). Enfin, le marché des petites et moyennes officines se relance dans les communes dynamiques avec un projet de maison de santé et ne sont plus boudées par les primo-accédants.

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