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© L’ancienne ZAC des Girondins séduit les acheteurs de pharmacies - Behr/Fotolia
Transactions d’officines : marché des extrêmes en Auvergne-Rhône-Alpes
En 2016, les prix de cession des pharmacies sont restés stables, quel que soit le mode de valorisation du fonds retenu : 76 % du CA HT et 6,2 fois l’EBE. C’est l’un des enseignements de l’enquête annuelle de la société Interfimo. Comme toujours, les moyennes cachent des spécificités et disparités régionales. En la matière, l’exemple flagrant est celui d’Auvergne-Rhône-Alpes.
En Rhône-Alpes, les départs à la retraite (environ 80 % des cessions selon Matthieu Riberry, du cabinet Riberry Conseil–groupe PSP) ont été le principal animateur du marché qui se maintient, voire progresse en volume. Dans les vallées alpines, les acquéreurs restent très réactifs pour les officines situées sur l’axe principal Chambéry-Annecy. Mais si l’on s’en écarte, les prix chutent rapidement. « Dans les deux départements de la Savoie, les officines de plus de 2 M€ se vendent 80 %, voire plus, quand tous les ratios économiques sont bons », signale ainsi Matthieu Riberry.
A Lyon, chaque secteur est un micromarché. En périphérie, les communes résidentielles du Nord et de l’Ouest (Charbonnières-les-bains, Ecully, Tassin-la-Demi-Lune…) trustent les demandes alors que dans Lyon intramuros, les acheteurs vont orienter leurs recherches vers les quartiers rénovés ou en cours de rénovation où les projets immobiliers sont nombreux (Confluence sur la Presqu’île, l’ancienne ZAC des Girondins…). Mais, pour Matthieu Riberry, les différences de prix s’observent davantage en fonction du CA que de la localisation de l’officine : « Le fossé se creuse de part et d’autre de 1,3 M€ de CA ». Avec des écarts de 20 à 30 points entre les extrêmes.
Le marché est beaucoup moins animé en Auvergne. Les départements les plus critiques sont l’Allier et plus particulièrement le Cantal, difficile d’accès et où la désertification médicale pèse sur les pharmacies. Vincent Salort, du cabinet Channels, témoigne d’une situation difficile : « Une pharmacie de 3 M€ est en vente à 50 % du chiffre d’affaires et pourtant personne n’y va ! ».
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