POINT DE VUE DE Patrick Le Roux EXPERT-COMPTABLE DU CABINET LE ROUX À NANTES, MEMBRE DU GROUPEMENT CGPLa rémunération du pharmacien

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Publié le 31 mai 2017
Par Francois Pouzaud
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Les élections présidentielles ont joué les trouble-fêtes dans les négociations conventionnelles. Syndicats de pharmaciens et assurance maladie ont jusqu’à fin juillet pour trouver un accord sur la rémunération.

Pharmacien Manager. Craignez-vous un retard de mise en place des nouveaux honoraires à l’ordonnance ?

Patrick Le Roux. Nous ne disposons d’aucun élément permettant de savoir si le futur gouvernement sera en capacité de prendre rapidement position sur le protocole d’accord signé par les partenaires conventionnels. Au niveau du réseau CGP, nous pensons que l’application de décisions prendra au moins un an, et qu’une revalorisation de la rémunération officinale n’interviendra pas avant le printemps 2018.

P.M. Les pharmacies sont-elles armées pour patienter un an de plus ?

P.L.R. Les bilans 2016 font apparaître une relative stabilité de la rentabilité des officines, toutefois l’absence d’épisode pathologique début 2017 fait déjà apparaître des tensions de trésorerie chez certains de nos clients.

P.M. Quels conseils pouvez-vous donner aux titulaires ?

P.L.R. Dès lors qu’ils le peuvent, nous leur conseillons de rééchelonner à titre préventif leurs emprunts à long terme de manière à créer un matelas financier qui leur permettra d’absorber une baisse éventuelle de l’activité en 2017. Et d’entrevoir ainsi plus sereinement les années suivantes. Lorsque les structures financières sont saines, le taux de succès des demandes de ré étalement des dettes auprès des banques approche les 95 %.

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