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l’évolution des prix de cession au cours des décennies
Combien valait une officine dans les années 1950 ? Quelle était la rentabilité dans les années 1970 ? A quand remontent les récentes progressions des prix de cessions ? Du haut de ces croix vertes, 70 ans de transactions vous contemplent !
ANNÉES 1950 et 1960
•Fortes marges brutes des pharmaciens du fait de l’importance des préparations magistrales.
•CA réduits pour les mêmes raisons.
•Faible turnover. Les pharmaciens bougent peu, les ventes sont essentiellement dues aux départs en retraite. Les prix s’établissent entre 60 et 70 % du CA TTC environ.
ANNÉES 1960 ET 1970
•Les spécialités pharmaceutiques prennent de l’importance dans la constitution du chiffre d’affaires de l’officine.
•La rentabilité reste élevée, la marge brute moyenne atteint les 40 %.
•L’évolution des chiffres d’affaires devient supérieure à l’évolution moyenne des prix à la consommation.
•Le marché de la vente des fonds de commerce s’accélère. Une part de plus en plus importante des cessions relève d’une attitude spéculative de la profession, avec des prix avoisinant 80 % du CA TTC.
LE TOURNANT 1979 -1981
•Les cessions s’emballent à la fin des années 1970 avec une impressionnante montée des prix.
•Les marges baissent sous l’effet des politiques publiques. Pharmaciens et répartiteurs voient tour à tour leurs conditions rabotées.
•La baisse des marges demeure et contraste avec la forte augmentation des chiffres d’affaires. En conséquence, les prix dépassent les 100 % du CA TTC.
LE CHOC 1981
•Le marché se bloque en 1981, au moment de l’arrivée de la gauche au pouvoir pour la première fois sous la cinquième République. Les affaires se font rares ; le changement politique inquiète fortement la profession.
•Le marché stagne, les prix sont en chute libre de plus de 10 points au début du septennat Mitterrand.
LES ANNEES 1982 ET LES SUIVANTES
•Les chiffres d’affaires sont à la hausse, qui reste supérieure à la hausse des prix.
•Les marges sont à la baisse.
•Le marché s’emballe de manière régulière, en volume de transactions et en termes de prix. Les prix peuvent atteindre 130 à 150 % du CA TTC.
LES ANNEES 1990
•Les prix restent très élevés, établis à 98 % du CA TTC en moyenne en 1992, malgré la dégradation des rentabilités sous l’effet de la marge dégressive lissée mise en place en décembre 1989 et la hausse des taux d’intérêt réels (hors inflation) au début des années 1990 (10,5 % en 1992).
•La progression du chiffre d’affaires reste soutenue (au-delà de 6 % au début des années 1990).
•La répercussion de la dégradation économique dans les prix de vente reste insuffisante et tardive. Elle aboutit à un blocage conjoncturel du marché à la fin des années 1980 et au début des années 1990. Le nombre de transactions de pharmacies, notamment celles liées aux cessions et réinstallations, chute fortement pour revenir en 1992 au niveau de la fin des années 1970, soit un millier par an environ.
•Les premières difficultés à la vente surviennent pour les petites officines.
•A partir de 1994, une baisse régulière des prix et des taux d’intérêt est observée, sans qu’il y ait pour autant de reprise des volumes de transactions. Le prix moyen de cession s’élève à 83 % du CA TTC en 1999.
LES ANNÉES 2000
• La chute des prix est enrayée en 2000 et une reprise des volumes de cessions est observée au début du nouveau millénaire. Les effets du papy-boom commencent à se faire sentir.
• Malgré une offre qui s’accroît, les prix montent, sur un marché soutenu par l’essor des sociétés d’exercice libéral (SEL) et la hausse des chiffres d’affaires.
• Après quatre années de stabilité à 88 % du CA TTC entre 2002 et 2005, le prix de cession reprend sa progression en 2006 pour atteindre 91 % du CA TTC en 2007, malgré une conjoncture maussade.
• L’année 2008 marque un coup d’arrêt à la hausse des prix.
DEPUIS LES ANNÉES 2010
•Les chiffres d’affaires connaissent une relative stagnation et l’érosion des marges entraîne de manière plus ou moins épisodique des cycles de faible emballement ou de dépression du nombre de mutations.
•Les taux d’intérêt se fixent à des niveaux historiquement bas.
•Le marché revient progressivement à la raison. Les prix se différencient de manière importante par taille, par région et par emplacement.
•Une montée des cessions de parts, notamment de SEL, et des départs en retraite est observée.
QUELQUES EXEMPLES EMBLÉMATIQUES DE CESSIONS DE PHARMACIES DE1955 À NOS JOURS
DÉCEMBRE 1955
Place du 11 Novembre – NEAUPHLE-LE-CHÂTEAU (Yvelines)
CA :
1952 : 14 203 085 AF (anciens francs)
1953 : 16 295 450 AF
1954 : 18 143 818 AF (394 749 €)
Bénéfices de 1954 : 3 013 761 AF (65 569 €), soit 16,61 % du CA 1954
Prix : 14 000 000 AF (304 594 €), soit 77,16 % du CA 1954
AVRIL 1960
Place du 11 Novembre – ARGENTEUIL (Val-d’Oise)
CA :
1957 : 19 962 439 AF
1958 : 18 936 969 AF
1959 : 21 951 414 AF (360 797 €)
Bénéfices de 1959 : 3 500 000 AF (57 526 €), soit 15,94 % du CA 1959
Prix : 17 000 000 AF (279 415 €), soit 77,44 % du CA 1959
AVRIL 1970
Avenue de Neuilly – NEUILLY-SUR-SEINE (Hauts-de-Seine)
CA :
1967 : 302 100 FF. (francs)
1968 : 304 609 FF
1969 : 321 873 francs (361 614 €)
Bénéfices de 1969 : 44 000 FF (46 432 €), soit 13,67 % du CA 1969
Prix : 300 000 FF (337 041 €), soit 93,20 % du CA 1969
NOVEMBRE 1980
Rue Edouard Vaillant – BEZONS (Val-d’Oise)
CA :
1977 : 1 657 952 FF
1978 : 1 847 403 FF
1979 : 2 140 497 FF (1 103 454 €)
Bénéfices de 1979 : 166 578 FF (87 352 euros), soit 7,78 % du CA 1979
Prix : 2 050 000 FF (970 607 €), soit 95,77 % du CA 1979
JUILLET 1990
Rue Camille Pelletan – AULNAY-SOUS-BOIS (Seine-Saint-Denis)
CA :
1987/1988 : 3 391 563 FF
1988/1989 : 3 585 789 FF
1989/1990 : 3 540 453 FF (TVA exclue) (829 265 €)
Bénéfices de 1989/1990 : 150 000 FF environ (35 133 €), soit 4,24 % du CA 1989/1990
Prix : 4 100 000 FF (960 325 €), soit 115,80 % du dernier CA
AVRIL 2001
Cours Gambetta – FLOIRAC (Gironde)
CA :
1996/1997 : 2 603 958 FF
1997/1998 : 4 048 512 FF
1998/1999 : 4 527 413 FF (884 197 €)
Bénéfices de 1998/1999 : 298 916 FF (58 377 €), soit 6,60 % du CA
Prix : 5 000 000 FF (976 492 €), soit 110,44 % du CA 1998/1999
OCTOBRE 2010
Place Royale et Rue d’Orléans – NANTES (Loire-Atlantique)
CA :
2007/2008 : 9 881 938 €
2008/2009 : 12 506 477 €
2009/2010 : 14 370 260 €
Bénéfices de 2009/2010 : 1 199 870 €, soit 8,35 % du CA
Prix : 11 700 000 €, soit 81,42 % du CA 2009/2010
Les calculs ont été réalisés avec le convertisseur de l’INSEE, tenant compte de l’érosion monétaire due à l’inflation.
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