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Maladie de Lyme : l’Académie de médecine ne croit pas à la forme « chronique » de la maladie

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Maladie de Lyme : l’Académie de médecine ne croit pas à la forme « chronique » de la maladie

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Publié le 10 novembre 2017
Par Anne-Hélène Collin
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Elle avait déjà pris position en septembre 2016. L’Académie de médecine persiste et signe encore aujourd’hui par voie de communiqué de presse en date du 26 octobre, et durcit le ton : la « maladie de Lyme chronique » ne repose sur aucune preuve scientifique. Et dénonce par la même occasion « les tromperies à propos de la maladie de Lyme ».

Les « Lyme Doctors » dans le collimateur

Une thèse selon laquelle Borrelia burgdorferi persiste dans l’organisme pendant des années (« Lyme chronique »), et dont les symptômes (fatigue, crampes, douleurs musculaires, acouphènes, troubles du sommeil ou de l’humeur, perte de mémoire…) sont mal définis et subjectifs, est soutenue par certains médecins surnommés ‘Lyme Doctors’ « au mépris de toute démarche scientifique et forts de leur seule intime conviction », selon l’Académie.

Pour traitement, ces médecins proposent une antibiothérapie prolongée, parfois associée à des antiparasitaires, des antifongiques ou des anti-inflammatoires. Une prise en charge « qui ne repose sur aucune donnée expérimentale probante et ne s’appuie aucun essai clinique randomisé contrôlé », fustige l’Académie de médecine, qui note en plus la mise en danger du patient, le risque de déséquilibre de l’écologie microbienne, ou encore les coûts supportés par l’Assurance maladie. 

« Le ‘Lyme’ est une mauvaise réponse médicale à la question légitime d’un patient qui souffre », déclare l’Académie, qui confirme la validité des recommandations nationales en vigueur. Celles qui datent de 2006.

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« Face aux malades souffrant de symptômes chroniques non étiquetés et qui se sentent délaissés, les médecins ne doivent pas céder à la facilité du diagnostic de ‘maladie de Lyme chronique’ ni les soumettre à des traitements prolongés, inutiles et dangereux. Ces malades doivent pouvoir bénéficier d’une prise en charge diagnostique multidisciplinaire. » Encore faut-il s’en donner les moyens. Le protocole national de diagnostic et de soins pour la maladie de Lyme et les maladies transmissibles par les tiques se fait toujours attendre.