De nouvelles recommandations sur l’endométriose

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Publié le 27 janvier 2018 | modifié le 30 décembre 2024
Par Yolande Gauthier
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L’endométriose, définie par la présence de tissu endométrial en dehors de l’utérus, est une maladie de plus en plus médiatisée. Les recommandations concernant sa prise en charge viennent d‘être actualisées par la Haute Autorité de santé. En l’absence de symptômes, le dépistage de l’endométriose n’est recommandé ni dans la population générale ni dans les populations à risque augmenté (antécédents familiaux, volume menstruel augmenté, cycles courts, premières règles précoces). L’endométriose symptomatique avec dysménorrhées intenses, dyspareunies profondes, douleurs à la défécation pendant les règles ou infertilité, est associée à une altération de la qualité de vie. Sa prise en charge en première intention repose alors, en l’absence de désir de grossesse, sur un traitement hormonal par contraception œstroprogestative ou par pose d’un stérilet au lévonorgestrel. En deuxième intention le traitement fait appel à la contraception microprogestative orale par désogestrel, à l’implant à l’étonogestrel, à un agoniste de la GnRH (triptoréline, leuproréline, nafaréline)ou au diénogest. La prescription d’un agoniste de la GnRH doit être associée avant le troisième mois de traitement à celle d’un progestatif et d’un estrogène, afin de prévenir la baisse de densité minérale osseuse à 12 mois. En l’absence de données suffisantes pour l’instant, les anti-aromatases (anastrozole, létrozole, exémestane…), les SERM (raloxifène…), les SPRM (ulipristal…)et les anti-TNF-alpha (infliximab, étanercept…) ne sont pas recommandés dans l’endométriose. La prescription au long cours d’AINS est à éviter. Si l’acupuncture, l’ostéopathie ou le yoga ont montré une amélioration de la qualité de vie des patientes, les régimes alimentaires ou la prise de suppléments vitaminiques ne peuvent pas être recommandés.§

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