Emplois en officine : au point mort à l’horizon 2025

© L’emploi en pharmacie d’officine devrait être au point mort à l’horizon 2025 - TeroVesalainen/pixabay

Emplois en officine : au point mort à l’horizon 2025

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Publié le 29 janvier 2018
Par Francois Pouzaud
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L’Observatoire des métiers dans les professions libérales (OMPL) a rendu public ce lundi 29 janvier sa nouvelle étude statistique sur les salariés de la branche pharmacie. La précédente datait de 2012. L’évolution de l’emploi en officine se traduit par une hausse des effectifs de 1982 à 2015, portée par la croissance du nombre de préparateurs (55 % des 124 596 salariés, contre 19 % d’adjoints) et par l’intensité du recours au temps partiel (près de 40 % des salariés, soit près du double de la moyenne nationale). La part des autres métiers non spécifiques à l’officine (vendeurs, conseillers, personnel administratif…) augmente uniquement dans les officines de grande taille qui ont la capacité à se diversifier. Dans le même temps, la profession sous statut de salarié est de plus en plus féminisée (90 %) et se rajeunit (un quart est âgé de moins de 30 ans). 

Quant à l’animation du marché de l’emploi en officine à l’horizon 2025, les prévisions de l’OMPL ne sont guère optimistes, compte tenu que la fragilisation des officines va s’accentuer et que l’attractivité de la branche ne devrait pas s’améliorer auprès des étudiants en pharmacie. Après avoir analysé les facteurs et évènements susceptibles de le faire évoluer à la hausse (amélioration de la conjoncture économique, croissance soutenue des besoins de soins, évolution de la pharmacie vers un relais de santé…) comme à la baisse (maîtrise des dépenses de santé, restructuration du réseau à raison de 160 officines en moins chaque année contre 140 aujourd’hui, risque d’ouverture partielle du monopole, intensification de la concurrence sur internet qui pourrait, à elle seule, faire baisser la demande de 5 %…), les projections établies parient sur une baisse de 0,1 % de l’emploi par an à l’horizon 2025, soit une raréfaction dans la branche de 170 salariés par an.

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