Une étude pour comparer les antidépresseurs

Dans une étude britannique publiée en ligne dans The Lancet, des chercheurs ont effectué une méta-analyse afin de comparer les 21 antidépresseurs les plus utilisés chez l’adulte. Ils ont pour ce faire compilé les données de 522 essais cliniques versus placebo ou versus autres antidépresseurs, soit un total de 116 477 participants. Bonne nouvelle : tous les antidépresseurs passés au crible se sont avérés plus efficaces que le placebo. Le plus actif d’entre eux est l’amitriptyline (Laroxyl, Elavil), suivi par la mirtazapine (Norset) et la duloxétine (Cymbalta), respectivement 2,1 fois, 1,9 fois et 1,8 fois plus efficaces que le placebo. La fluoxétine (Prozac), largement prescrite, figure dans la partie basse du tableau avec une efficacité 1,5 fois supérieure à celle du placebo. Cette même fluoxétine se classe, en revanche, dans le trio de tête en termes d’acceptabilité du traitement (basée sur le taux d’arrêt du médicament), juste derrière l’agomélatine (Valdoxan) mais avant l’escitalopram (Seroplex). Les antidépresseurs les moins bien acceptés sont la clomipramine (Anafranil), le lévomilnacipran et la réboxétine (non commercialisés en France). Si l’on combine les deux critères d’efficacité et d’acceptabilité, l’escitalopram, la mirtazapine, la paroxétine (Deroxat), l’agomélatine et la sertraline (Zoloft) semblent les options les plus intéressantes, tandis que la fluvoxamine (Floxyfral) et la trazodone (non commercialisée) occupent le bas du classement. Malgré les nombreuses limites méthodologiques des essais cliniques inclus, les auteurs espèrent que leurs résultats aideront médecins, patients et autorités de santé à choisir le bon traitement. §