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© L’avenir de la pharmacie vu par l’OMPL - Free-Photos/Pixabay
OMPL : comment titulaires et salariés voient l’avenir de l’officine
Après avoir brossé le portrait d’une pharmacie en panne de croissance en termes de perspectives d’emplois dans la branche (-0,1% à l’horizon 2025) dans son étude statistique 2017, l’Observatoire prospectif des métiers et des qualifications dans les entreprises libérales (OMPL) a publié le 29 mai un troisième volet sur les scénarii possibles d’évolution tant du point de vue économique que pour l’emploi et la formation.
Une nouvelle enquête en regards croisés réalisée auprès des titulaires et salariés d’officine (422 réponses exploitables) révèle le pessimisme ambiant, voire un certain scepticisme. En effet, face à la fragilisation continue des ressources issues de la vente des médicaments, ils remarquent que les dispositions de la loi HPST visant à soutenir la réorganisation du secteur sont longues à se mettre en place. Par ailleurs, la moitié des répondants ne croient pas à l’élargissement légal à court terme (d’ici 5 ans) de leurs fonctions. Toutefois, parmi les nouvelles missions envisagées, les principales concernent la vaccination et le renouvellement d’ordonnances.
A long terme, une majorité d’entre eux envisage plus sûrement l’ouverture du monopole officinal et du capital aux capitaux extérieurs ou à l’équipe de l’officine.
Des tendances lourdes se dégagent des réponses : la concentration des officines, le rapprochement avec les maisons de santé, le développement de nouveaux marchés (produits nutritionnels, médecines naturelles, l’appareillage médical, le MAD, les objets connectés… ), l’intensification de la concurrence en ligne, en pharmacie à usage intérieur (PUI) dans les EHPAD ou en offre de prestation matérielle.
Côté innovations technologiques, la téléconsultation se généralisera selon eux d’ici 5 à 10 ans. Question de génération, la moitié des répondants salariés accorde une plus grande place au numérique comme facteur d’évolution de l’activité que les titulaires (un quart).
A quoi ressemblera la pharmacie de demain ? Deux modèles d’officines se dégagent dans les réponses : une première catégorie positionnée comme un pôle avancé de santé parfaitement intégré au système de soins et mettant en œuvre des missions étendues, une seconde catégorie restant positionnée sur la délivrance de médicaments et produits. L’effet de taille sera déterminant pour entrer dans cette logique de spécialisation et services. Mais aussi la formation des salariés.
De l’importance de la formation
Afin d’adapter les équipes aux nouvelles donnes réglementaires, technologiques et de services et développer des ponts entre les personnels habilités à délivrer les médicaments et les autres salariés, l’observatoire lance l’idée de formations continues qualifiantes en vente/conseil de produits cosmétiques et d’hygiène (obtention d’un certificat de qualification professionnelle) pour les personnels dont le métier n’est pas spécifique à l’officine. Il veut aussi faciliter l’accès à une obtention partielle du diplôme de préparateur via la validation des acquis et de l’expérience (VAE) pour les salariés non spécialisés. Par ailleurs, pour tous les salariés diplômés, il propose une formation continue qualifiante afin de maintenir une valeur ajoutée et renforcer leur intervention dans le conseil et le suivi du patient, et pour les adjoints, une formation qualifiante en management de l’équipe officinale.
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