Transactions en Normandie : un marché aux bases très solides

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Transactions en Normandie : un marché aux bases très solides

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Publié le 31 juillet 2018
Par Francois Pouzaud
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Le Moniteur des pharmacies vous propose de passer l’été sur un mode touristique et professionnel. Nous avons en effet décidé de partager avec vous notre analyse du marché de la transaction d’officines dans 13 régions. Aujourd’hui, nous allons revoir la Normandie.

Le marché normand est abonné aux premières places tant en termes de prix que d’animation du marché, ce qui ne surprend pas Gilles Andrieu, du cabinet Espace. « La Normandie a toujours eu un bon vivier de repreneurs. » Il rappelle que la moyenne régionale (83 % du CA HT) est élevée car « il y a proportionnellement plus de pharmacies importantes en Normandie que dans le reste de la France, de plus la forte demande sur Caen et Rouen d’acquéreurs sortis des facultés de pharmacie de ces deux villes tire les prix au-dessus de la moyenne nationale. »

La prépondérance des SEL est également un facteur d’animation des ventes de parts. « L’apport des SPF-PL a redonné des ouvertures en facilitant les entrées et les sorties de pharmaciens, explique-t-il. L’attrait des montages fiscaux des holdings contribue à dynamiser le marché, les pharmaciens en SEL préfèrent investir dans l’outil de travail que de réaliser un capital sur lequel ils vont devoir payer beaucoup d’impôt ».

Gilles Andrieu remarque également que « le marché normand n’évolue pas comme un yoyo d’une année sur l’autre », acquéreurs et vendeurs ne sont donc pas déstabilisés dans leur projet d’achat ou de vente. Il y a par ailleurs une bonne concordance entre les prix exprimés en multiple de l’EBE et ceux au regard du CA. « Les prix ne sont plus régis par la loi de l’offre et de la demande mais par la rentabilité. A Deauville, un cédant voulait très cher de sa pharmacie mais il a fini par se rallier à l’EBE ». Autre exemple, « un titulaire d’une pharmacie de 1,2 M€ a accepté une offre à 50 %, alors que cela n’était même pas envisageable il y a quelques années. »

Lire aussi « Transactions 2017 : des prix remarquablement stables » et « Transactions : des prix de cession stables, mais ce n’est qu’une moyenne »

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