Révision en cours

Jean-Louis Beaudeux, doyen de la faculté de pharmacie de Paris et président de l’Académie nationale de pharmacie, appelle à « la création d’une voie de recrutement complémentaire permettant aux néobacheliers de s’inscrire directement dans une première année d’études de pharmacie » sur la plateforme Parcoursup. Objectif : restaurer la visibilité d’une filière dont plus de 1800 places ont été non pourvues en trois ans. La faute à une première année commune des études de santé durant laquelle la médecine fait de l’ombre aux autres domaines tels que l’odontologie, la pharmacie, la kinésithérapie, la maïeutique… « Il est plus que temps d’agir : il y va de l’avenir des métiers de la pharmacie. […] », affirme Jean-Louis Beaudeux dans une tribune publiée dans Le Figaro le 29 octobre 2024. Du côté de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf), le son de cloche diffère. Si elle est favorable à des ajustements à la réforme du Pass/Las^* mise en place en 2020, elle ne croit pas au fait qu’une première année uniquement centrée sur la pharmacie post-bac soit une idée porteuse. Tout simplement parce que la filière est méconnue des lycéens ! Près de 1 étudiant sur 2 ne se serait pas orienté vers des études en pharmacie s’il avait dû se décider dès le lycée, selon un sondage réalisé par l’Anepf en 2023. L’association envisage plutôt de créer une licence de santé qui permettrait aux élèves tenus en échec la deuxième année de rebondir sur un master en prévention, santé publique, etc. Ces débats publics seraient liés à la diffusion imminente d’un rapport de la Cour des comptes sur les études de santé. 

^* Parcours d’accès spécifique santé/licence accès santé.