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Léger mieux pour l’économie officinale !
Le cabinet d’expertise comptable Fiducial a publié ses statistiques sur les résultats 2017 des officines. Cette étude, réalisée auprès d’un échantillon de près de 600 pharmacies, porte sur des bilans clôturés au cours du dernier semestre, donc représentatifs de l’économie officinale en 2017.
Pharmacien Manager. Comment a évolué l’activité des officines en 2017 ?
Philippe Becker. Avec une progression du chiffre d’affaires en moyenne de 0,58 %, on peut difficilement parler de reprise de l’activité. On observe néanmoins une consolidation des chiffres, avec une remarquable stabilité des principaux paramètres de marge et de rentabilité. En effet, sur le plan national, pour 100 € de chiffre d’affaires, la pharmacie française de notre étude dégage une marge brute de 31,74 €, contre 31,67 € en 2016. Cette stabilité de la marge brute est remarquable, quelle que soit la typologie de pharmacie. Après une très longue période d’incertitude, c’est le signe que les mauvaises nouvelles sont plutôt derrière nous.
P.M. Quel est le fait marquant de votre dernière étude ?
P.B. L’activité évolue toujours à deux vitesses, avec des gagnants et des perdants. Les officines de plus de 2 M€ de chiffre d’affaires et situées dans un centre commercial performent, pendant que les officines de petite taille et celles installées sur une zone rurale désertifiée médicalement déclinent. Toutefois, à la différence de l’année dernière, la tendance s’est inversée : les officines dont le chiffre d’affaires baisse sont moins nombreuses (48,7 %), que celles qui profitent d’une augmentation (51,3 %).
P.M. En 2017, la rentabilité des officines s’est légèrement améliorée (l’excédent brut d’exploitation a progressé de 0,28 % en valeur). Est-ce suffisant pour maintenir la viabilité de toutes les officines ?
P.B. Il faut regarder froidement la situation : les relais de croissance liés aux nouvelles missions et à l’évolution du métier ne sont pas financés. Le médicament générique ne pourra plus donner ce qu’il a donné. Et le seuil de rentabilité d’une officine a considérablement augmenté ces dernières années, si on prend en compte un niveau de rémunération acceptable du ou des titulaires. Pour les officines les plus fragiles, l’avenir passera par des décisions difficiles à prendre (cession, regroupement, restitution de licence). D’une manière générale, le rebond ne viendra que grâce à l’innovation.
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