Le cancer colorectal en hausse en Europe

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Publié le 2 novembre 2018
Par Yolande Gauthier
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Al’occasion de la United European Gastroenterology Week (UEGW), qui s’est tenue du 20 au 24 octobre à Vienne (Autriche), les tendances du cancer colorectal en Europe pendant les 25 dernières années ont été présentées dans une étude néerlandaise. Environ 500 000 nouveaux cas par an sont dénombrés de ce cancer traditionnellement considéré comme une maladie affectant les personnes âgées de plus de 50 ans. Les données, issues de l’analyse de 20 registres nationaux du cancer, montrent que l’incidence du cancer du côlon a globalement augmenté de 1,5 % par an entre 1990 et 2008, puis de 7,4 % par an entre 2008 et 2016, tandis que le cancer du rectum a progressé de 1,8 % par an entre 1990 et 2016. Chez les 40-49 ans, l’incidence du cancer colorectal n’a progressé que de 1,4 % par an depuis 2005. La hausse est plus nette pour les jeunes adultes âgés de 20 à 39 ans, chez lesquels on constate une augmentation de 4,9 % par an depuis 2005 et de 6 % par an entre 2008 et 2016. « Les causes de cette tendance ne sont pas connues, mais pourraient être liées à une augmentation du mode de vie sédentaire, à l’obésité et à une mauvaise alimentation, qui sont des facteurs de risque connus de cancer colorectal », soulignent les chercheurs. D’autres travaux sont nécessaires pour aider à développer des stratégies de prévention et de dépistage précoce de ce cancer.

Le cannabis a aussi fait parler de lui dans une petite étude incluant 46 patients atteints de maladie de Crohn modérée à sévère. Chez ceux ayant pris pendant 8 semaines une huile de cannabis contenant du cannabidiol 15 % et du THC (tétrahydrocannabinol) 4 %, un taux de rémission et un score de qualité de vie significativement plus élevés, par rapport aux patients sous placebo, ont été relevés. Mais l’amélioration symptomatique ne serait pas liée aux propriétés anti-inflammatoires de l’huile. Aucune différence significative n’a été trouvée dans les marqueurs de l’inflammation, comme la protéine C réactive ou la calprotectine fécale. Conclusion des auteurs : même si le cannabis pourrait être envisagé pour soulager transitoirement les symptômes de la maladie de Crohn, son potentiel thérapeutique dans les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin mérite d’autres évaluations. §

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