Démographie médicale : nouvelle alerte sur les inégalités territoriales

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Démographie médicale : nouvelle alerte sur les inégalités territoriales

Publié le 4 décembre 2018
Par Francois Pouzaud
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Des inégalités entre départements qui se creusent, plus de médecins spécialistes mais de moins en moins de médecins généralistes en  activité, poursuite de la féminisation du corps médical, recul de l’exercice libéral exclusif, salariat en hausse… Telles sont les principales tendances dévoilées par l’Ordre national des médecins lors de la présentation ce mardi 4 décembre de l’Atlas 2018 de la démographie médicale

Au 1er janvier 2018, on comptait 296 755 médecins inscrits au tableau de l’Ordre soit 5781 de plus qu’en 2017 (+ 1,9 %) et 35 377 de plus qu’en 2010 (+ 11.9 %). Néanmoins, cette hausse des effectifs est en trompe l’œil car elle provient du vivier des retraités actifs qui ne cesse de grossir (+ 43,6 % depuis 2010), tandis que le nombre de médecins en activité régulière est encore en légère baisse en 2017 (- 0,1 % à 198 081). Depuis 2010, le nombre de médecins en activité régulière a diminué de 10 %. Une réduction qui affecte en premier lieu les médecins généralistes (- 0,4 %  par rapport à 2017, – 7,3 %  depuis 2010). A l’inverse, les médecins spécialistes poursuivent leur tendance haussière (+ 4 % en 8 ans). 
Autre enseignement : cette profession se rajeunit légèrement, affichant un âge moyen de 50,8 ans (versus 51,2 ans en 2017), le minimum étant en Ille-et-Vilaine (47,5 ans) et le maximum dans la Creuse (54,7 ans). Mais cela reste insuffisant pour assurer le renouvellement générationnel.  

Tout aussi préoccupantes, malgré les aides incitatives à l’installation, les inégalités de densité médicale s’accentuent autour d’une moyenne qui s’établit à 270,3 médecins pour 100 000 habitants. Ces écarts vont du simple au quadruple, entre l’Eure (154,3 médecins) et la capitale (687).

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