Quel traitement pour l’arthrose du genou ?

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Publié le 13 décembre 2018
Par Yolande Gauthier
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La Société française de rhumatologie (SFR) a rendu publiques ses premières recommandations sur la prise en charge pharmacologique de la gonarthrose. Compte tenu de leur faible niveau de preuve d’efficacité, les insaponifiables d’avocat et de soja, la chondroïtine, la glucosamine et la diacéréine peuvent être proposés, mais « sans en attendre un effet chondroprotecteur ». Le paracétamol, non systématique, sera utilisé comme traitement symptomatique d’appoint mais pas comme traitement de fond. Les AINS per os peuvent être prescrits en première intention, en tenant compte des comorbidités du patient, pour la durée la plus courte et la dose la plus faible possible. Les AINS topiques sont bien tolérés et efficaces. Les opioïdes ont une efficacité faible. Les opioïdes forts sont à réserver aux patients qui ont une contre-indication à la chirurgie du genou, en cas d’échec ou si les autres traitements ne sont pas adaptés. En cas de poussée inflammatoire avec épanchement articulaire, les injections intra-articulaires de corticoïdes sont recommandées : « L’avis d’expert est de privilégier l’hexacétonide de triamcinolone, particulièrement en cas d’épanchement rebelle ou important. » L’acide hyaluronique en injection intra-articulaire peut être proposé en l’absence d’épanchement s’il est minime. Son efficacité à long terme (au-delà de 6 semaines) semble supérieure à celle des corticoïdes. La SFR a également émis un avis sur l’utilisation hors AMM de la duloxétine, qui « pourrait être envisagée en l’absence d’alternatives thérapeutiques ».§

pagadesign / gilaxia – iStock

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