Un plan d’action pour limiter l’exposition aux perturbateurs endocriniens

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Publié le 16 janvier 2019
Par Anne-Hélène Collin
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Les perturbateurs endocriniens sont dans le collimateur des ministres en charge de la Santé et de la Transition écologique. Et pour cause : ces substances chimiques d’origine naturelle ou artificielle qui altèrent le fonctionnement du système endocrinien, sont présentes dans de nombreux objets de la vie quotidienne (plastiques, pesticides, mais aussi contenants alimentaires, tickets de caisse, aliments, cosmétiques…). Et font beaucoup parler d’eux pour leur impact sur la santé et l’écologie.

Pour réduire l’exposition de la population et de l’environnement aux perturbateurs endocriniens, les deux ministères ont présenté, lundi 14 janvier, la deuxième stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens, grand chantier du plan «   Mon environnement, ma santé   ». Le projet est défini en trois axes : protéger la population, prévenir l’imprégnation de l’environnement, améliorer les connaissances. Avec en mots d’ordre : information, formation, recherche. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) sera mise à contribution pour élaborer, d’ici fin 2021, une liste des substances pouvant présenter des propriétés perturbatrices endocriniennes, en fonction du niveau de preuve et des incertitudes. Pour informer les populations, un site Internet sera mis en place en 2019, suivi en 2020 d’une campagne de communication sur les produits chimiques et les perturbateurs endocriniens contenus dans les produits de consommation courante.

Enfin, les autorités publiques s’appuieront fortement sur les professionnels de santé, notamment les pharmaciens, pour assurer le relais de l’information sur le terrain, notamment auprès des populations les plus vulnérables (femmes enceintes, jeunes enfants…). Le projet prévoit d’intégrer, dans la formation initiale et dans la formation continue, des modules sur les risques chimiques, dont ceux des perturbateurs endocriniens. Ces derniers feront également partie des thèmes abordés par les étudiants en santé dans le cadre du futur service sanitaire. §

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