Economie des officines : confirmation de la progression de 1% de l’activité en 2018

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Economie des officines : confirmation de la progression de 1% de l’activité en 2018

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Publié le 5 février 2019
Par Francois Pouzaud
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Après l’annonce par la société IQVIA d’un retour à la croissance du marché officinal de 1 % en chiffre d’affaires en 2018 lors des 11es Rencontres de l’USPO le 30 janvier, ce chiffre est confirmé à la fois par OpenHealth (+ 0,9 % dans son étude dévoilée ce matin à l’occasion de la présentation des chiffres de l’automédication par l’Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable) et les cabinets d’expertise comptable Adequa et membres du groupement CGP (+ 0,91 % et + 1 % dans leurs moyennes professionnelles respectives). 

Concernant la répartition de la croissance, le constat est le même : la part des pharmacies qui progressent reste majoritaire en 2018 (56,50 % pour Adequa et 52 % pour CGP). Compte tenu de l’envolée des médicaments chers (+ 19,53 %), Olivier Delétoille, expert-comptable du cabinet Adequa, ne cache pas sa surprise : « Je m’attendais à une plus forte hausse de l’activité et corrélativement à une plus forte baisse du taux de marge qui ne perd, en réalité, que 0,3 point à 30,98 %. » 

Le cabinet Adequa relève également que la marge en valeur est stable (- 0,09 %), et dans les tendances lourdes, que la baisse de rentabilité (- 0,22 point à 13,79 % du CA HT en 2018) n’épargne aucune officine quelle que soit sa taille. Depuis 5 ans, le poids de l’activité sur le médicament remboursable perd en moyenne 1 % par an, tandis que le non remboursable pèse presque un tiers de l’activité d’une officine.
Dans ce contexte de stabilité des chiffres d’affaire et des marges, l’augmentation de la masse salariale des officines devient préoccupante. « Elle se situe en 2018 au-delà de l’inflation, à plus de 2 % », indique Joël Lecoeur, président de CGP. Une évolution également confirmée par Olivier Delétoille qui constate, par ailleurs, une amélioration des équilibres bilanciels et de la trésorerie globale moyenne, et ce depuis 3 ans.

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