Nouvelles données sur le VIH

Une étude de l’ANRS (France recherche Nord & Sud sida-HIV hépatites), présentée aux Etats-Unis à la Conference on Retroviruses and Opportunistic Infections (Seattle, du 4 au 7 mars 2019), met en évidence l’augmentation de la circulation en France d’un sous-type de virus VIH, le CRF02_AG. Sa prévalence est passée de 14 % avant les années 2010 à 22 % en 2016. Les sujets infectés ont en outre une charge virale significativement plus élevée que ceux infectés par les virus de sous-type B majoritaire en France. Ces résultats «   pourraient laisser suggérer une diffusion plus rapide des virus CRF02_AG   », estiment les chercheurs.

Dans une autre étude, américaine, les auteurs se sont demandé si la prise de la PrEP (prophylaxie pré-exposition au VIH) pouvait conduire à l’apparition plus fréquente de résistances aux traitements antirétroviraux chez des sujets ayant une infection VIH non diagnostiquée. La réponse semble être oui, du moins pour l’emtricitabine, mais pas pour le ténofovir disoproxil. Même si les données sont insuffisantes pour déterminer les causes de résistance, les chercheurs soulignent l’importance d’un dépistage régulier incluant le recours à un test d’amplification des acides nucléiques du VIH (qui permet de détecter l’ARN viral 10 jours après la contamination), afin de «   limiter la probabilité qu’une PrEP soit initiée chez des personnes présentant une infection par le VIH non diagnostiquée   ». Et de réduire ainsi le risque d’apparition de mutations de résistance. §