Ruptures d’approvisionnement : l’USPO compte sur les pharmaciens responsables de la chaîne pharmaceutique pour apporter de la transparence

L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) revient à la charge sur les ruptures d’approvisionnement dont on ne sait toujours pas qui est vraiment responsable, celles-ci pouvant relever d’exportations excessives (laboratoires, grossistes) et/ou de contingentements trop stricts des répartiteurs (laboratoires). 
Les raisons des ruptures étant multifactorielles, « la transparence et la responsabilité pharmaceutique dans la chaîne de distribution du médicament doivent être renforcées pour réduire les incidents et apporter la bonne information à nos patients », plaide Gilles Bonnefond, président de l’USPO dans un point info de son syndicat le jeudi 16 mai. Selon lui, « la transparence permettra de connaître le volume et les causes des ruptures, mais aussi de trouver des solutions pour remettre de la fluidité dans le circuit de la chaîne de distribution du médicament. » Pour cela, « il faut notamment que les pharmaciens responsables dans les laboratoires pharmaceutiques et les établissements pharmaceutiques de gros retrouvent du pouvoir par rapport aux intérêts financiers.»

Pour la connaissance de la nature et des volumes des incidents, Gilles Bonnefond invite tous les pharmaciens responsables à remonter les informations et statistiques à partir du service DP-Ruptures et pour améliorer la fluidité de la chaîne pharmaceutique à utiliser des outils et des services tels qu’Apodis Pharma ou Vigirupture.
« Les ruptures sont liées aussi à des problèmes de fabrication à l’échelle mondiale », souligne pour sa part Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Il espère  doncque des solutions seront trouvées à l’occasion de la réunion des ministres de la Santé du G7 qui se tient ces 16 et 17 Mai à Paris.

« Principes actifs et médicaments : la souveraineté de la France est-elle menacée ? », tel était également le thème du colloque organisé le 14 mai par la Pharmacie centrale des armées, Polepharma (groupe d’entreprises pharmaceutiques), le Leem (Les Entreprises du médicament) et le SICOS Biochimie (syndicat de l’industrie chimique organique de synthèse et de la biochimie) pour trouver des solutions aux ruptures d’approvisionnement et de stocks.