Rhône-Alpes : les prix remontent en 2018

Alors que les prix de cession font preuve de constance en 2018 au niveau national, dans l’ex-région Rhône-Alpes, la tendance est plutôt à la hausse. Selon le cabinet d’expertise comptable Codex, membre du groupement CGP, le prix de cession moyen relevé dans la région est de 1,194 M€, soit 80 % du dernier chiffre d’affaires HT, contre 78 % en 2017. Il représente toutefois 6,32 fois l’excédent brut d’exploitation (EBE) retraité d’une rémunération standard du titulaire, contre 6,40 pour 2017 et 6,80 pour 2016. Autres constantes relevées : la disparité des prix de cession des officines en fonction de leur taille et l’existence d’une taille critique. Ainsi, le prix de cession des officines réalisant un CA HT inférieur à 1 M€ représente 61 % de ce dernier, alors qu’il s’établit à 94 % pour les officines de plus 2 M€. La situation géographique ainsi que l’environnement médical et commercial ont aussi un impact déterminant sur la valorisation d’une officine de pharmacie, ce qui n’est pas vraiment une surprise. Enfin, dans les analyses des cessions réalisées par Codex, le montant de l’apport personnel de l’acquéreur est resté stable, à 22 % du prix de vente.

Nota bene : Pourquoi utiliser l’excédent brut d’exploitation (EBE) retraité de l’acquéreur ? Dans le cadre d’un projet d’acquisition et pour faciliter les projections de l’acquéreur, il est plus pertinent d’exprimer le prix de cession en multiple de l’EBE, déduction faite de la rémunération du titulaire acquéreur, charges sociales incluses (sur la base d’un coefficient 600).