PDA : la clé du dispositif est dans la coopération pharmacien-infirmière

© PDA, préparation des doses à administrer, pharmacien, infirmières, interpro, Amphis de l’officine, FSPF, Philippe Besset, pilulier - istock

PDA : la clé du dispositif est dans la coopération pharmacien-infirmière

Réservé aux abonnés
Publié le 19 juin 2019
Par Francois Pouzaud
Mettre en favori

C’est le statut quo sur la préparation des doses à administrer (PDA). Les pharmaciens d’officine n’ont toujours pas de cadre réglementaire et de textes officiels (décret, arrêté fixant les bonnes pratiques de la PDA…). Ce sujet, véritable serpent de mer depuis une dizaine d’années pour la profession, a été abordé lors des premiers organisés mercredi 18 juin par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), à l’aune de la mutation du modèle économique de la pharmacie de proximité.

En l’absence de bonnes pratiques, Paule Kujas, pharmacienne représentant l’Assurance maladie, s’est montrée circonspecte, en l’absence de ces textes, sur la réalisation de la PDA dans un cadre qui restera, bien sûr, à définir dans la convention pharmaceutique. « La PDA est un élément favorisant l’observance mais elle peut devenir un élément de risque si elle est mal faite », explique-t-elle. Par conséquent, rien ne pourra être discuté, notamment sur la rémunération, tant que les bonnes pratiques de PDA ne seront pas sorties.

Le dossier est-il voué au point mort ? Pas forcément. « La lumière et la clé du dispositif peuvent venir du débat interprofessionnel, car les professionnels de santé ont des rôles complémentaires », expose Philippe Besset, président de la FSPF. Selon lui, une coopération pourrait se mettre en place entre les pharmaciens et les infirmières, depuis la préparation de la PDA en officine jusqu’à sa dispensation à domicile par l’infirmière. Cette collaboration serait complétée par un dispositif de traçabilité efficient en lien avec des bilans partagés de médication.

Publicité