Descriptif des méningiomes sous Androcur et génériques

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Publié le 29 juin 2019 | modifié le 13 septembre 2025
Par Yolande Gauthier
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Une enquête de pharmacovigilance de l’hôpital Fernand-Widal (Paris) chiffre à 298 le nombre de cas de méningiomes sous acétate de cyprotérone (Androcur et génériques, Diane 35) observés entre 2014 et 2018. Les femmes sont majoritairement touchées (287 notifications), avec une prescription hors AMM dans 56 % des cas, principalement pour acné et/ou contraception. La durée d’exposition moyenne est de 14,7 ans. 79 % des patient(e)s présentent des signes cliniques au moment du diagnostic (troubles visuels, céphalées, vertiges). Deux tiers des tumeurs sont situées sur la base du crâne, plus difficile d’accès, et, au final, 151 patient(e)s ont été opéré(e)s. Une enquête similaire avec les progestatifs est en cours. Ses résultats, ainsi que la conduite à tenir chez les femmes envisageant une grossesse à la suite d’un traitement par acétate de cyprotérone, feront l’objet de nouvelles discussions. Depuis les recommandations diffusées en octobre 2018 pour réduire le risque de méningiome, l’ANSM a noté une diminution de près de 50 % des ventes de médicaments à base d’acétate de cyprotérone. §

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