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© Un débat sur le congrès Giphar à Nantes - Audrey Chaussalet
Congrès Giphar : qui paye l’évolution du curatif vers le préventif ?
« La santé en 2030 », tel était le thème du débat organisé lors du congrès Giphar, qui s’est déroulé à Nantes, du 14 au 16 septembre 2019. L’occasion pour les six invités, Isabelle Brieau (présidente du Forum Giphar), François Bourse (coordinateur de l’étude éponyme du Leem), Patrick Couvreur (biopharmacien spécialisé dans la nanotechnologie), Lionel Fournier (directeur régional d’Harmonie Mutuelle),Philippe Besset (Président de la FSPF) et Gilles Bonnefond (Président de l’USPO) de rappeler après une brève présentation de l’étude du Leem sortie en mars dernier, que le pharmacien a des atouts pour répondre aux défis du vieillissement de la population (les 75 ans et plus représenteront 16 % de la population en 2040, contre 9 % en 2018, soit une croissance de plus de 60 %) en menant davantage d’actions préventives et en s’appuyant sur les nouvelles technologies. « Le pharmacien est un professionnel de santé, qui manie l’expertise et le réseau. Accompagner le patient vers un traitement ciblé. C’est le rôle du pharmacien de demain », a réaffirmé Phillipe Besset. Quant à Gilles Bonnefond, il s’est étonné que les logiciels métiers des pharmaciens n’intègrent pas encore d’Intelligence artificielle, ce qui améliorait et faciliterait les opérations de dépistage et de prévention. « C’est un énorme challenge à relever pour les éditeurs, avec la Haute Autorité de santé, dans les deux à trois à venir ». Le débat s’est ensuite quelque peu animé entre les deux syndicats et Lionel Fournier, le seul – et courageux – représentant des mutuelles. Philippe Besset et Gilles Bonnefond étaient alors à l’unisson, pour mettre à mal l’engagement financier des complémentaires santé, en général, sur la vaccination et d’autres éventuelles actions de prévention et de dépistage. Lionel Fournier s’en est défendu, en rappelant que la prévention était le troisième coeur de métier d’Harmonie Mutuelle et en invitant l’assemblée à consulter les comptes publics du marché des complémentaires santé, « à peine à l’équilibre, voire en déficit », selon lui. Il estime également que la nouvelle mesure du gouvernement, qui permettra aux Français à partir de 2021 de résilier du jour au lendemain leur contrat avec leur complémentaire santé, est un frein aux investissements des complémentaires santé dans le domaine de la prévention, même si « nous sommes convaincus qu’il faut accompagner l’évolution du curatif vers le préventif », a-t-il conclu.
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