Bronchiolite du nourrisson : pas de kiné respiratoire

Son intérêt était déjà débattu depuis longtemps, mais la kinésithérapie respiratoire de désencombrement bronchique est désormais exclue de la prise en charge du premier épisode de bronchiolite du nourrisson de moins de 12 mois, selon les dernières recommandations que vient de publier la Haute Autorité de santé. Plus précisément, les techniques de clapping, de vibration et de drainage postural sont contre-indiquées dans la bronchiolite aiguë. L’augmentation du flux respiratoire n’est pas recommandée, faute d’efficacité. Ces mêmes recommandations confirment également le peu de place des traitements médicamenteux dans la prise en charge. Les bronchodilatateurs, l’adrénaline, le sérum salé hypertonique ou l’antibiothérapie systématique n’ont pas d’indication. Les traitements symptomatiques médicamenteux tels que la caféine, les fluidifiants bronchiques, les antitussifs, la N-acétylcystéine, les traitements antireflux, les immunoglobulines, les surfactants… ne sont pas recommandés.

La prise en charge repose essentiellement sur des mesures d’hygiène et de confort (absence de tabagisme, niveaux adaptés de température et de chauffage, hygiène et lieux de prise en charge à domicile, chez la nourrice) et une surveillance du nourrisson.

Chaque hiver, environ 480 000 enfants sont touchés par la bronchiolite. La bronchiolite aiguë dure en moyenne 10 jours. L’épidémie vient de s’installer en Ile-de-France selon le dernier bulletin de Santé publique France.