L’énoxolone est-elle un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) ?

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Publié le 9 décembre 2019
Par Yolande Gauthier
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L’énoxolone est un triterpénoïde pentacyclique dérivé de la glycyrrhizine. Sa structure est proche de celle des minéralocorticoïdes et des glucocorticoïdes, même si l’énoxolone n’appartient pas à ces deux familles de corticoïdes. En effet, sa formule chimique dérive d’un squelette à cinq cycles, proche mais différent de la structure prégnane à quatre cycles des corticoïdes. En outre, l’énoxolone ne possède pas, sur son squelette, les fonctions chimiques nécessaires à une action anti-inflammatoire de type glucocorticoïde. Toutefois, l’homologie de structure va lui conférer, entre autres, des propriétés anti-inflammatoires. Ceci explique pourquoi l’énoxolone est classée parmi les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) dits « conventionnels », bien que ce soit en définitive plutôt un classement par défaut. Les propriétés anti-inflammatoires de l’énoxolone passeraient par une diminution de l’expression de gènes et de facteurs de transcription pro-inflammatoires induisant la diminution de la production de cytokines pro-inflammatoires (IL-6, TNF-alpha, etc.). En parallèle, une activité inhibitrice des cyclo-oxygénases aurait été démontrée. De ce fait, l’énoxolone peut s’apparenter à un AINS, avec les mesures de prudence requises par voie orale chez la femme enceinte.

Source : laboratoire Urgo Healthcare.

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