Vente en ligne et nombre d’adjoints : un nouveau texte en préparation… sans les plateformes !

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Vente en ligne et nombre d’adjoints : un nouveau texte en préparation… sans les plateformes !

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Publié le 19 février 2020
Par Francois Pouzaud
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A vingt-quatre heures d’intervalle, l’Ordre et les syndicats pharmaceutiques ont tenu le même discours lors de l’audition devant la commission spéciale du Sénat, le 18 février, sur le projet de loi « Asap » de vente de médicament sur internet. Ils ont rappelé les « lignes rouges » à ne pas franchir : refus des plateformes, des locaux déportés, de l’exclusion des activités du e-commerce et de la parapharmacie du chiffre d’affaires global pour le calcul du nombre d’adjoints en officine.

A la différence de la réunion, la veille, au ministère de la Santé, la profession est arrivée au Palais du Luxembourg en terrain conquis. « On a senti un énorme soutien de la part du Sénat pour notre ligne de défense et son attachement aux pharmacies de proximité, alors que le e-commerce reviendrait à les détruire », rapporte Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). « Nous n’avons pas eu besoin de le convaincre », ajoute Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).

Prochaine étape : jeudi soir, où la profession rencontre à nouveau le gouvernement. « Le nouveau ministre de la Santé soumettra à la concertation un nouveau texte de l’article 34 du projet de loi d’accélération et de simplification de l’action publique (Asap), le but étant d’avoir un texte stabilisé, ayant reçu notre accord, pour qu’il soit présenté au Sénat », espère Gilles Bonnefond.

Une intention dévoilée par le nouveau ministre de la Santé lors des questions au gouvernement, ce mercredi 19 février au Sénat : « J’entends que, dans ce projet, le mot de plateforme puisse inquiéter, voire parfois choquer. Pour couper court à tout risque, des amendements seront déposés pour clarifier les dispositions applicables et supprimer jusqu’à la notion de plateforme » a affirmé Olivier Véran.

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