Sérialisation : des éditeurs de LGO déjà prêts, un coût à la clé ?

© Sérialisation, datamatrix, authentification des médicaments, connecteur du Cnop, France MVO, France MVS, LGO - Infadel/iStock

Sérialisation : des éditeurs de LGO déjà prêts, un coût à la clé ?

Réservé aux abonnés
Publié le 2 mars 2020
Par Francois Pouzaud
Mettre en favori

La sérialisation, qui permet de lutter contre la falsification des médicaments, est lancée depuis janvier dans les officines, après près d’un an de retard. Pour se connecter à France MVS (répertoire national de vérification des médicaments), les pharmaciens ont deux options : soit adhérer au connecteur du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (Cnop), soit se connecter directement à France MVS via un formulaire d’accès sur le site France MVO, l’organisme officiel gestionnaire du système français de vérification des médicaments (voir les détails pratiques dans notre article du 29 février). Une mise à jour du logiciel métier est alors impérative.

A ce jour, seuls Isipharm Leo, Smart-RX et Caduciel informatique sont agréés à la fois par France MVO et par le Cnop. Tous trois sont adhérents à la Fédération des éditeurs d’informatique médicale et paramédicale ambulatoire (FEIMA) qui a fait le choix de passer par le connecteur de l’Ordre. La phase de test auprès d’officines pilotes est en cours, avant déploiement de la sérialisation, probablement sur le premier semestre 2020.

« Trois officines LEO peuvent déjà vérifier les boites et décomissionner leurs boites unitairement ou en masse et ceci à tout moment de la livraison à la vente », indique David Derisbourg, responsable marketing Léo. Certains laboratoires de produits chers (prix >10 000 €) incitent dorénavant les officines à décomissionner les boites. »

« Dans deux officines-test, nous analysons et traitons les fausses alertes ainsi que d’autres anomalies telles que la non apparition du numéro de série lors du contrôle par lecteur optique », précise Philippe Desquesses, directeur marketing et commercial de Caduciel informatique. Chez Smart-Rx, « les trois pharmacies pilotes ont le choix de configurer la sérialisation comme elles le souhaitent, en réception ou en délivrance, les messages d’alerte ne bloquent pas le système », rassure Stéphane Roux, directeur recherche et développement de Smart-Rx.

Publicité

Un coût à l’installation des LGO ?

Avec une crainte relevée par l’éditeur Smart-Rx : que la performance des cartes CPS ne soit pas suffisante dans les grandes pharmacies lorsqu’elles seront sollicitées à la fois pour authentifier les FSE, entrer en consultation du DMP et effectuer la sérialisation. L’éditeur envisage une connexion en mode dégradé, c’est-à-dire directe à France MVO, pour ces officines.

Autre point relevé : la sérialisation entraînant des coûts de développement, les éditeurs pourraient instaurer des frais à l’installation (quelques centaines d’euros) et l’achat d’une licence annuelle dont le montant n’est pas encore fixé ou communiqué. Il pourrait être de l’ordre de 5 à 15€/mois, selon les éditeurs.