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Covid-19 : des médicaments vétérinaires pour répondre aux besoins de la médecine humaine

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Covid-19 : des médicaments vétérinaires pour répondre aux besoins de la médecine humaine

Publié le 3 avril 2020
Par Anne-Hélène Collin
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L’augmentation exponentielle des hospitalisations en service de réanimation de patients atteints de Covid-19 a accru les besoins en anesthésiques, au point de créer des tensions d’approvisionnement.

Depuis ce 3 avril et la publication d’un décret au Journal Officiel, les médicaments à usage humain utilisés en milieu hospitalier peuvent être remplacés par des médicaments vétérinaires à même visée thérapeutique, de même substance active, de même dosage et de même voie d’administration. Principal médicament visé, et pour l’instant le seul autorisé par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) : le propofol

L’idée de réquisitionner des médicaments vétérinaires pour pallier le manque de médicaments à usage humain germait depuis quelque temps. Des hôpitaux sollicitaient déjà directement les vétérinaires de leur secteur. « Nous avons fourni à l’ANSM la liste des médicaments vétérinaires contenant certaines substances, dont la liste nous a été transmise par l’ANSM, ainsi que des données (composition en excipient, données qualité…) lui permettant de les évaluer, confiait le 27 mars Jean-Pierre Orand, directeur de l’Agence nationale du médicament vétérinaire, à nos confrères du Point Vétérinaire. L’objectif est de savoir si ces médicaments présentent des risques pour l’homme. »


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Une seule santé

Les médicaments ne sont pas les seules ressources dont disposent les vétérinaires. Dans un communiqué du 2 avril, l’Académie nationale de pharmacie demandait « que les laboratoires de biologie médicale puissent établir, de façon exceptionnelle et temporaire, des partenariats avec les laboratoires vétérinaires départementaux afin de les aider dans l’effort national de dépistage massif du Covid- 19. » Car, justifie l’Académie, « les techniques biologiques utilisées chez l’homme et chez l’animal sont les mêmes. » L’occasion, selon elle, de mettre en pratique le concept One Health, ou « une seule santé », prôné notamment par l’OMS. 

Un concept mis en pratique dès le 19 mars, quand l’Ordre national des vétérinaires appelait ses confrères à mettre à la disposition du ministère de la Santé leur matériel d’anesthésie et de réanimation « si cela s’avérait crucial pour faire face à un afflux de personnes malades nécessitant une réanimation ». Les vétérinaires avaient alors répondu présents.