Avez-vous commencé à vous protéger au comptoir (masques, gants, etc.) ?

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Publié le 4 avril 2020
Par Francois Pouzaud
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OUI

Thierry Deleau, titulaire à Pecquencourt (Nord) d’une pharmacie en zone rurale (4 salariés dont 1 adjoint). Syndicat : USPO ; groupement : DPGS

Dès le 9 mars, nous avons commencé à travailler avec des masques FFP2 périmés depuis 2008. Nous continuons de nous protéger avec des masques chirurgicaux issus des dotations de l’Etat. Je suis scandalisé qu’ils ne soient pas destinés aux préparateurs alors qu’ils sont au comptoir, comme les pharmaciens. L’équipe travaille avec un peu d’appréhension et d’inconfort car on ne respire pas de la même façon avec un masque. Nous avons mis en place les préconisations d’ordre sanitaire, notamment les règles de distanciation (marquage au sol à 1,50 mètre devant les comptoirs, puis tous les mètres dans les files d’attente). Les clients sont compréhensifs et respectueux de ces gestes « barrière ». Nous désinfectons trois fois par jour le matériel, le mobilier et les équipements avec lesquels nous sommes en contact et ceux partagés avec les clients.

OUI

Brigitte Cardonnet, titulaire à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) d’une officine de quartier dans laquelle elle exerce seule. Ni groupée, ni syndiquée

J’avais un paquet de masques FFP2 à la cave, du temps de Roselyne Bachelot en prévention de la grippe H1N1. Comme ils étaient périmés, je me suis abstenue de les donner à des soignants. Je les ai utilisés dès mi-mars. Je ne porte pas de gants car ils favorisent la propagation des virus. En revanche, j’utilise mes préparations de solutés hydroalcooliques que j’ai additionnées d’un peu de glycérine pour adoucir les mains. Je frotte également les poignées de portes d’huiles essentielles réputées pour leur action antivirale. Je ne dis pas que c’est magique mais je les conseille à mes clients pour les protéger contre la grippe saisonnière.

OUI MAIS

Rose-Marie Pillas, titulaire à Toulouse (Haute-Garonne) d’une pharmacie de centre-ville (5 salariés dont 1 adjoint). Syndicat : FSPF ; groupement : Pharmacie Référence Groupe

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Mi-mars, nous avions très peu de masques disponibles pour notre usage professionnel. Heureusement, il me restait de l’épisode de grippe H1N1 des masques FFP2. Etant très vieux, la bande de mousse s’est délitée une fois le masque sur le nez. Nous respirions de la poussière et cela faisait éternuer toute l’équipe, ce qui a intrigué la clientèle qui a pensé que nous étions contaminés au Covid-19. Nous avons été livrés le 26 mars par le grossiste de masques FFP2, issus de stocks régionaux de l’ARS. Je ne me suis pas posée de questions, j’en ai distribué à mon personnel. Nous portons également des gants que nous aspergeons trois fois par jour de gel hydroalcoolique. Nous en changeons au même rythme et, à chaque changement, nous nous frottons également les mains au gel.

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Sondage réalisé du 16 au 20 mars 2020