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© coronavirus, Covid-19, confinement, baisse d’activité, bord de mer, pharmacie - Pixabay
Confinement : les pharmacies des stations balnéaires naviguent à vue
Difficile de préparer la saison touristique en bord de mer sans connaître la date de déconfinement. « Normalement la saison commence à Pâques avec le plus gros week-end de l’année », rappelle Nicolas Benault, titulaire de la Pharmacie des quatre saisons, au Touquet-Paris-Plage (Pas-de-Calais). Il commande sa parapharmacie en janvier pour être livré en mars, puis en juin. « Dès le confinement annoncé, j’ai appelé les laboratoires et demandé une mise en attente des solaires, par exemple. Je les rappellerai en juin, pour leur préciser ce que je veux », annonce ce pharmacien résigné à bénéficier de moins bonnes conditions commerciales en raison de plus faibles volumes d’achat.
Chez Juliette Seguin, titulaire de la Pharmacie éponyme à Barbâtre, sur l’île de Noirmoutier (Vendée), toutes les commandes de l’été ont déjà été passées. « Nous naviguons à vue, de 15 jours en 15 jours. Les commerciaux des laboratoires sont disponibles au téléphone. Je les appellerai quand j’en saurai plus : les gens vont-ils pouvoir louer ? Leur pouvoir d’achat leur permettra-t-il encore de venir ? Il faudra alors évaluer les stocks et aviser », explique-t-elle, évaluant sa baisse de fréquentation entre – 25 % et – 30 %. Une autre officine, bretonne, affirme avoir convaincu des marques, comme Biotherm, Phyto, Darphin ou La Roche-Posay, de proposer une offre promotionnelle « 3 produits achetés, le 4e offert ». Une façon d’amortir le choc de début de saison.
Au-delà de l’assortiment, se pose la question du recrutement du personnel d’été. Arnaud Sabourin, titulaire de la Pharmacie de la Poste à Royan (Charente-Maritime) renoncera à faire appel à des saisonniers cette année. « Nous allons soit conserver l’équipe complète en remplaçant la personne en arrêt maladie, soit fonctionner à effectif -1. Si le déconfinement intervient fin avril, nous aurons les mois de mai et de juin pour nous relancer. S’il est fixé en mai, ce sera compliqué », confie celui qui pense étaler les congés avant l’été et non après, comme habituellement. « Car même si la saison n’est pas très bonne, nous aurons peut-être un bon mois de septembre », espère-t-il.
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