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L’IVG médicamenteuse
Covid-19 oblige, l’interruption volontaire de grossesse (IVG) médicamenteuse par téléconsultation est autorisée provisoirement depuis le 15 avril. De cette décision découlent des règles de délivrance exceptionnelles pour le pharmacien.
Quels sont les protocoles ?
• Avant la 8e semaine d’aménorrhée (SA), une prise de 600 mg de mifépristone est suivie, 36 à 48 heures plus tard, de 400 µg de misoprostol.
• Dans le cadre de l’épidémie de Covid-19, le délai de réalisation de l’IVG médicamenteuse hors milieu hospitalier a été prolongé à 9 SA. De la 8e SA jusqu’à la fin de la 9e SA, une prise de 200 ou 600 mg de mifépristone est suivie, 24 à 48 heures plus tard, de 800 µg de misoprostol par voie orale, sublinguale ou jugale (utilisation hors AMM autorisée de façon dérogatoire).
Comment délivrer ?
À l’issue d’une téléconsultation par un médecin ou une sagefemme ayant signé une convention avec un établissement, le pharmacien reçoit une copie numérique de la prescription remise à la patiente. Elle comprend le nom de la pharmacie désignée par l’intéressée. Les spécialités sont délivrées sans frais et anonymement, directement à la femme dans un conditionnement adapté. Le pharmacien appose sur l’ordonnance la mention « délivrance exceptionnelle ».
Quels sont les effets indésirables ?
• Des douleurs abdominopelviennes et des saignements prolongés peuvent survenir. L’absence de saignements ou des saignements peu abondants doivent conduire à consulter.
• Des troubles gastro-intestinaux peuvent être liés à la prise de prostaglandines : nausées, vomissements et diarrhées. En cas de vomissements dans les 30 minutes suivant la prise, recontacter le médecin pour envisager une seconde prise.
Quelles précautions respecter ?
• S’assurer que la femme dispose des informations générales sur l’IVG et, le cas échéant, lui remettre le guide sur l’IVG.
• Un dosage sanguin d’hCG est obligatoire 15 jours après l’IVG pour confirmer l’arrêt de la grossesse. Une visite de contrôle dans les 2 à 3 semaines suivant l’IVG est recommandée pour vérifier qu’il y a bien eu expulsion complète du sac gestationnel.
• La prévention de l’allo-immunisation fœtale RhD doit être systématique chez les femmes rhésus D négatif. Une nouvelle grossesse étant possible le mois suivant l’IVG, une contraception doit aussi être mise en place rapidement.
À NOTER
– Une prescription d’antalgiques est le plus souvent associée pour prévenir les douleurs induites par l’IVG. En cas de Covid-19, l’ibuprofène doit être remplacé par le paracétamol associé à l’opium ou à la codéine.
– Après la prise de la prostaglandine, rester si possible au repos les 24 premières heures, être entourée et connaître les signes nécessitant de consulter rapidement (fièvre supérieure à 38 °C, fortes douleurs abdominales malgré la prise d’antalgiques, malaises ou pertes de sang abondantes).
– Ne pas utiliser de tampons pour éviter un risque infectieux les jours suivant l’IVG.
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