Déconfinement : comment les groupements adaptent l’agencement de l’officine

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Déconfinement : comment les groupements adaptent l’agencement de l’officine

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Publié le 6 mai 2020
Par Fabienne Colin
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J-5. De nombreux groupements ont fait des propositions d’aménagement de point de vente à leurs adhérents en vue de la sortie du confinement, pour faire face à une situation temporaire qui risque de durer. Objectif principal : tâcher d’imposer un sens de circulation dans la surface de vente pour la sécurité des patients et de l’équipe.

Chez Pharmavie (Phoenix Pharma), on s’est surtout appuyé sur l’expérience des pharmacies de l’Est pour sélectionner et mettre à disposition de nouveaux outils (marquage au sol, visières, plexis… et bientôt, selon Pierre-Alexandre Mouret, directeur des opérations et des services de Pharmavie, du désinfectant et des lingettes nettoyantes pour l’entretien de l’officine) sur la plateforme d’achat Conciergerie-pharmavie.fr, lancée en février. Alphega (Walgreens Boots Alliance) adapte ses outils en permanence grâce à ses commerciaux de terrain, les « consultants points de vente ». Réunis trois fois par jour à distance depuis le confinement, dont une fois avec Rachid Bakhalq, directeur France, ces CPV ont pu partager les bonnes pratiques des adhérents et les diffuser. Actuellement, l’équipe Alphega s’active pour compiler ces dernières et les diffuser d’ici à lundi, dans un document de synthèse.

Dans la plupart des cas, le parcours client proposé démarre par un distributeur de gel hydroalcoolique à placer à l’entrée de l’officine. PHR, Réseau Santé et Pharmactiv (McKesson), Pharmavie, Alphega, Leader Santé, Elsie Santé… en proposent à des tarifs à partir de 190 € pour un modèle sans contact.

Pour guider le flux jusqu’au comptoir, les groupements ont conçu toutes sortes de communication… Par exemple, Leader Santé a créé des « kits » avec des stickers de sol ou d’autres pour informer « sur la livraison, le click&collect, le paiement sans contact, l’appli », détaille son président Alexis Berreby, qui précise que ces commerciaux sont déjà de retour sur le terrain depuis lundi 4 mai pour épauler les adhérents.

Fait remarquable, les officines semblent réticentes à l’idée de mesurer la température corporelle des patients à leur porte. « J’ai proposé un thermomètre thermique, mais les adhérents n’ont pas voulu », confie Sylvie Manzano, directrice de la communication et du digital d’Elsie Santé. Chez PHR, le détecteur de température est annoncé comme « facultatif », dans le parcours client. De toute façon, dans son avis du 28 avril, le Haut Conseil de la santé publique s’est montré défavorable au contrôle de la température à l’entrée des établissements recevant du public, la mesure étant jugée « peu fiable » et « faussement rassurante ».

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